Cette nouvelle release du label ibère Xtreem music est l’occasion supplémentaire de constater la faille spatio-temporelle qui existe entre les dates de sorties des albums et le moment où ils arrivent entre nos mimines de pauvres chroniqueurs (sortez vos mouchoirs). Difficile de coller à l’actualité dans ces conditions…
Ainsi, ce second album célébrant le retour des titans de KRONOS est disponible depuis Noël sans qu’on ne vous en ait parlé : un comble pour ce groupe vosgien dont la première salve (« Titan’s awakening »)avait été plébiscitée par l’ensemble de la presse métal.
Pourtant, ces débuts sur le label hexagonal Warpath avait eu un impact quelque peu réduit sur mes vieilles oreilles blasées. « Titan’s awakening » faisait partie de ces albums qui ont une durée d’intérêt qui s’amenuise rapidement au fil des écoutes, pour finalement vous laisser de marbre. Après deux ans d’absence, un changement de guitariste et de label, revoilà donc nos fringants vosgiens prêts à relever le défit d’une seconde rixe métallique. Un seul passage de « Colossal Titan strife »suffit pour constater que le groupe a parfaitement bien mis à profit cette période de composition pour revenir avec un enregistrement plus que conséquent et surtout qu’ils ont mis la main sur un excellent guitariste. C’est au son des glaives que débute cette nouvelle épopée dédiée une fois encore à la mythologie grecque et à ses histoires toutes plus incroyables les unes que les autres. Si KRONOS demeure dans un registre death métal, les compos ont gagné en brutalité, en puissance et surtout en mélodies. Car le véritable atout de KRONOS c’est de savoir manier des riffs aux harmonies caressantes pour mieux vous mettre une bonne grosse baigne l’instant d’après avec une furieuse accélération. KRONOS jongle avec aisance entre un brutal death belliqueux, un death métal aux guitares enivrantes et des rythmiques plombées thrash. Je ne sais pas si l’arrivée de ce nouveau guitariste y est pour quelque chose mais les arrangements, au niveau des guitares, ont énormément gagné en finesse et en puissance. La production de Kris Belaen (NO RETURN, ABORTED) joue sans doute également un rôle prépondérant dans la réussite de « Colossal Titan strife » puisque la production est bien équilibrée et permet d’entendre certaines lignes de basse bien sympathiques. Le chant a lui aussi bénéficié d’amélioration substantielle et les braillements plus aigus qu’on retrouve sur certains titres sont du meilleur effet. Et c’est ainsi qu’une chronique qui s’annonçait comme une exécution sommaire se termine sur un bilan admiratif de ce nouveau disque de KRONOS. Peut-être pas très original mais ça reste du bon boulot, on en redemande
http://kronosbrutaldeath.free.fr/



Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 12256