C'est fou la présence de la scène black allemande dans les bacs. Si nos voisins d'outre-Rhin ont la quantité, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous. Originaires de Lichtentanne, Krater a fait son petit trou en sortant deux démos (titres imbitables, 2004 et 2005) et un split avec Silberbach en 2005 chez Christhunt Productions. C'est d'ailleurs chez leurs compatriotes que sort ce premier album.

Vu le label, il est tout à fait logique que Krater pratique un black guerrier avec des grosses touches mélodiques comme savent si bien le faire les combos outre-Rhin. Une petite impression de rengaine pointe donc dès les premiers instants de l'album. Les dix compos sont pas mal foutues, mais ça sent le déjà-entendu deux cents fois sans jamais faire preuve d'une efficacité convaincante. Les fanas de la scène teutonne y trouveront probablement leur compte, mais les dénicheurs de pépites pourront aller voir ailleurs.

Côté production, le son est assez crade pour être respectable. Le batteur est à l'arrache dans les parties les plus rapides, mais c'est acceptable. Un seul vrai défaut : la guitare rythmique est quasi inexistante, alors que les leads sont complètement à l'avant. Le son est vraiment rempli par la batterie, les leads et la voix, donnant une impression bancale lors de l'écoute. Handicapés de la sorte, les titres sonnent bizarrement un peu vides. Déjà que les riffs ne sont pas extraordinaires, ce parti pris de production n'arrange vraiment pas les choses.

Bref, album bien moyen, voire passe-partout. De Christhunt, je reste avec le dernier Odal et l'excellent dernier Armaggedon. L'éruption de Krater n'a pas eu lieu.


Rédigé par : Prince de Lu | 09/20 | Nb de lectures : 10792