Avant de devenir le batteur de SCORPIONS en 1996, James Kottak a joué avec un nombre impressionnant de groupes, parmi lesquels RONNIE MONTROSE, KINGDOM COME, THE CULT et WARRANT. Une petite pensée pour Jani Lane au passage... A qui Kottak rendait récemment hommage au concert organisé en sa mémoire au Key Club de Los Angeles, où James a notamment déclaré que c'est Jani qui l'avait poussé à se mettre au chant et à la guitare. D'ailleurs « Ultraphobic » (1995), le seul album de WARRANT auquel Kottak a participé, reste une merveille absolue mésestimée, à redécouvrir d'urgence!
Kottak a donc ensuite rejoint les rangs de SCORPIONS, avec qui il a enregistré six albums. Les Scorps étant bientôt sur le point de prendre leur retraite, James Kottak prépare le terrain en sortant le quatrième album de son projet solo : KOTTAK.

Au départ KOTTAK (formé en 96) se prénommait KRUNK, et comptait en ses rangs Athena Lee à la batterie. Athena est la petite soeur de Tommy Lee, avec qui James Kottak a été marié (et ils ont eu trois enfants si vous voulez tout savoir). Le groupe s'est rebaptisé KOTTAK en 2006; et Athena étant depuis divorcée de James, elle ne joue plus dans le groupe, et a été remplacée sur ce nouvel album par Kottak lui-même et Francis Ruiz.
Sinon le line-up du groupe est toujours le même, avec donc ce cher James Kottak au chant et à la guitare. Le style est lui aussi toujours le même que celui des trois autres disques, à savoir comme ils aiment à le décrire : un mélange de CHEAP TRICK et GREEN DAY.

Le problème à l'écoute de « Kottak Attack » c'est qu'on ressent beaucoup plus le côté GREEN DAY que CHEAP TRICK...
Dès le premier titre on est plongé dans un punk californien inoffensif, à la BLINK 182 / SUM 41. Avec des morceaux courts (l'album ne dure que 32 minutes pour 10 chansons) et très linéaires, qui donnent l'impression d'entendre toujours le même morceau malgré les écoutes successives... Alors certes, c'est fun, festif, sans prétention, mais pourquoi ne pas se diriger plutôt dans une veine plus Hard pop à la CHEAP TRICK justement, ou une veine Glam Punk plus réjouissante que ce Punk Rock bubble-gum (les « oh oh » qui reviennent sur de nombreux refrains sont d'ailleurs particulièrement dispensables!)? C'est d'autant plus dommage qu'un seul morceau prend justement cette direction là, ce « Bang bang baby » proche de T.REX dans l'esprit, et c'est comme par hasard le morceau qui fonctionne le mieux de l'album...
Kottak est pourtant bien entouré, avec Tommy Henriksen, musicien aux multiples talents qu'on retrouve derrière le superbe nouvel album d'ALICE COOPER (dont je vous parlerai très bientôt). A noter aussi que Rick Steier, compère de Kottak dans KINGDOM COME et WARRANT, a joué de la guitare sur ce nouvel opus et co-écrit un morceau. Henriksen s'est chargé de co-composer l'album avec Kottak, de le produire et le mixer, et de jouer de la guitare et de la basse dessus. Malgré ça les compos de « Kottak Attack » sont beaucoup trop légères, à l'exception de « Sexy motherfucker », power-ballad enjouée qui rompt avec les chansons up-tempo de l'album, et de « Time to say goodbye » en fin de disque, une autre ballade agréable, dédiée à SCORPIONS.
Mais outre les trois morceaux cités, qui sortent un peu du lot, l'ensemble de l'album n'a malheureusement rien de marquant. C'est juste un bon hamburger : aussitôt consommé, aussitôt oublié.

Si James Kottak veut faire perdurer sa carrière solo après la retraite prochaine de SCORPIONS, il a intérêt à s'appliquer à sortir des albums d'une autre consistance...


Rédigé par : Stéphane | 9/20 | Nb de lectures : 12652