On s'en doutait déjà après l'avoir vu grimé en musicien de KISS dans un de ses clips, mais maintenant c'est sûr : Pascal Obispo est un metalleux ! Un pur, un dur ! Pas un de ces trendies qui suivent la mode et passent à la téloche, non un de ceux qui veulent retrouver le old true spirit of the true metal of the true 80's. Mais pour être crédible et pour ne pas interférer avec sa carrière de chanteur pour minettes en France, il s'est exilé à l'autre bout de la planète, dans un petit pas du tout réputé pour sa scène métal et où il est totalement inconnu et où il peut donc assouvir sa passion tranquillement : les Philippines. C'est au sein du groupe KORIHOR qu'il s'épanouit donc au poste de bassiste en jouant du black/thrash old school. Qui l'aurait cru ? Voilà un scoop qui pourrait valoir de l'or auprès des torchons people. Bon trêve de plaisanteries, le bassiste de ce groupe philippin s'appelle bien Obispo mais il a beaucoup plus de cheveux que notre tafiole nationale. Ce groupe qui l'était jusque là totalement inconnu partage la deuxième galette du jeune label américain Hells Headbangers en compagnie des Japonais de ABIGAIL qui eux, pour avoir écumé la scène internationale et sorti nombre de cassettes et autres splits ont maintenant acquis le statut de groupe culte. Au programme donc 12 titres, 4 pour KORIHOR et 8 pour ABIGAIL. KORIHOR qui ouvre les débats œuvre dans un black thrash old school guerrier bien agressif et aux tempos plutôt rapides. La production est assez minimaliste, le son plutôt aigu et grésillant mais cela reste écoutable. Les morceaux sont plutôt longs et variés et font preuve, non pas d'originalité, le mot serait une insulte au style musical, mais d'une certaine personnalité qui font de KORIHOR un groupe intéressant. Du coté de ABIGAIL, il ne faut pas trop espérer de nouveauté puisque les huit titres qu'ils proposent ici sont en fait des livres. Les quatre premiers sont ceux de leur rehearsal d'avril 1992 et les quatre suivants (dont deux reprises de BULLDOZER) sont extraits d'un live enregistré à Tokyo le 18 juillet 1998. La production est dans les deux cas assez épouvantable surtout celle du concert de 1998 où l'on a plus l'impression d'écouter un mec qui gueule en passant l'aspirateur qu'un groupe de metal donnant un concert. La prod est vraiment pas terrible, on entend presque pas la guitare. Les quatre premiers morceaux permettent toutefois de se rendre compte de ce qu'était le groupe à ses débuts et ce qu'il ait d'ailleurs toujours : un groupe de thrash-black dans la plus pure tradition. Bref, Un CD a conseiller uniquement aux die-hard du style.


Rédigé par : Sheb | 12/20 | Nb de lectures : 7581