KNIGHT AREA - The Sun Also Rises (The Laser Edge/Musea) - 05/11/2004 @ 13h08
Pochette sombre et belle (encore l'œuvre de Mathias Noren), nom évocateur, tout est fait pour nous laisser penser que nous sommes en présence d'une énième mouture de dark prog métal ou de quelque chose s'en approchant. Et bien pas du tout. Et ce malgré la sortie du premier album de ce groupe néerlandais sur un label habitué aux formations ambitieuses. Autre surprise quand on se rend compte que la musique proposée est un soft rock néo prog certes mélodieux mais sans grande originalité. The Sun Also Rises est dans la droite lignée de ce que nous offre la vague néo en provenance des pays de l'est et particulièrement de Pologne. On pense ainsi à Collage, Millenium, Amarok et plus récemment à Satellite. A ce stade de la kro, et devant l'avalanche de mails qui encombrent ma boite de messagerie (;o) je me permets de disserter en quelques lignes sur le thème "quelle est la différence entre le progressif et le néo progressif?" Pour faire simple, la même qu'entre métal et néo métal. Enfin, presque! Outre le fait qu'il correspond à la renaissance du genre progressif voici 20 ans, le néo prog se distingue, si je puis dire par une approche plus directe, des morceaux au format davantage "chanson" que longues suites (mais attention aux exceptions). L'accent est mis sur la mélodie plus que sur une architecture complexe tout en essayant de maintenir un haut degré de sophistication sans y parvenir toujours. Ce qui explique en partie le désintérêt pour ce sous genre du prog par les puristes et les fans de l'école "seventies". Ai-je été assez clair? En tout cas, tous les ingrédients dont je viens de vous parler sont bien présents dans The Sun Also Rises. Ajoutez-y une voix assez quelconque, des duels guitare-claviers surabondants utilisant des plans et des sonorités sans reliefs mais bien en phase. La seule relative curiosité est peut-être l'utilisation de la flûte d'ordinaire l'instrument fétiche du progressif symphonique enlevé et baroque à la mode italienne. (PFM, Banco, Le Orme). Voilà. Vous avez la parfaite recette d'un album de néo prog réussi, sympathique mais avouons-le sans grande dimension. Mais après tout, le soleil se lève pour tout le monde...
Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 8329
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