Formé depuis l’an de grâce 2001, les Ritals de KLL (qui signifie sûrement Kill) proposent enfin leur premier album après moultes démos.
Le groupe balance ici un thrash metal, dans la veine d’un PANTERA, SLAYER, voire MACHINE HEAD, selon leurs dires.
Effectivement, thrash il y a. Un thrash plutôt pas mal ficelé, avec de bonnes parties mélodiques, de bons riffs incisifs, ainsi qu’un chant rageur et direct.

L’ensemble des titres tient assez bien la route, là-dessus rien à dire, mais là où le bât blesse, c’est qu’ils se ressemblent un peu tous. En effet, au bout de plusieurs écoutes on a l’impression d’entendre 11 fois le même morceau. Bon j’exagère un peu, car certains titres arrivent à sortir du lot, tel "Day By Day" ou "Obscured Light" qui sortent leurs épingles du jeu en titres lourds ou mélodiques.
Mais pour le reste, hormis une intro qui ne sert à rien car vraiment insipide, ça reste du thrash façon Bay Area, en un chouille plus moderne quand même, mais bon les influ’ sont là quoi.
Même si leur musique n’est pas révolutionnaire, les KLL savent tout de même composer de bons titres bien acérés ("The Key"), et balancent même quelques refrains de tueurs ("Esuba").

En parlant de tueurs, l’influence majeure du combo est indéniablement SLAYER. On retrouve cette touch’ typique des Ricains dans le riffing, ainsi qu’au niveau du jeu de batterie, très varié au passage. Les influences venues des US ne s’arrêtent pas là, car l’ombre de MACHINE HEAD et PANTERA plane effectivement bien sur ce "Black Covers White", avec des parties groovy bien senties sur certains titres ("Black Covers White", "Blind No More"). On peut dire que niveau influences ils ne nous ont pas menti.

Alors oui, ce "Black Covers Whit"e est un album de thrash bien sympa, mais bien trop commun et linéaire pour qu’on se dise « Tiens si je me le repassais encore une fois ! ». Ce manque de variations est vraiment leur gros défaut, mais si le bon thrash est votre came, payez-vous en une tranche avec ce premier effort des KLL.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 12/20 | Nb de lectures : 11565