Décidemment l'Italie devient un terroir particulièrement prolifique en terme de métal de qualité et on a le droit chaque année à une bonne livraison de galettes (ou plutôt pizza..) "pepperonni". My Kingdom Music, nouveau label italien, sort donc ce KLIMT 1918 de l'anonymat, groupe qui tire son nom du génialissime peintre post moderne autrichien du même nom. Ils nous viennent de Rome et excellent dans un dark métal pas trés éloigné d'Anathema. Produit par leurs plus célébres compatriotes Massimiliano Pagliuso et Giuseppe Orlando du groupe Novembre, "Undressed momentos" démarre sur un "Pale Song" de trés bon augure, sur lequel le leader guitariste chanteur Paolo Soellner rappelera énormement le chant de Vincent Cavanagh (Anathema justement). Grosso modo (bah oui, faut bien placé un peu d'italien dans cette chronique...), le combo romain nous serve un savoureux mélange de leur influence majeure citée plus haut, de Katatonia, de The Cure, de Paradise Lost ou encore de Police (la voix de Marco rappelant souvent celle de Sting). Ce dernier a une voix particulièrement impressionnante, pleine de grâce et de feeling. Ce disque ne contient pas un seul growl (avertissement spécial pour les plus bourrins d'entre vous). Donc au menu, démonstrations de chants sur des passages tantôt éthérées et d'autres plus posées avec guitares distordus trés larges grâce à une production exemplaire du plus haut niveau (la fin imparable de "Parade of adolescence". Chose assez rigolote à souligner, la plupart des samples sont en français, la plupart des chansons sont chantées dans la langue d'Albion à part un "We don't need no music" en italien. On regrettera aux rangs des défauts une batterie un peu simpliste et pas toujours super carré (ça passe quand même mais ça pourrait être un peu mieux) et le "Undressed momento" est carrément un clin d'oeil à Police avec son intro à la batterie légèrement jamaïcaine et l'utilisation d'un saxo. Bref un premier album trés bien senti qui séduira sans aucun problème les fans de belles voix sur fond de métal mélancolique. L'équivalent italien de The Old Dead Tree?




Rédigé par : swervedriver | 14,5/20 | Nb de lectures : 7933