KISS SANS FARD - L'Autobiographie de Gene Simmons (Camion Blanc) - 08/06/2011 @ 08h36
Lorsque j'ai commencé à écouter du metal, je détestais KISS. J'avais leur image en horreur et des morceaux comme "Beth" me donnaient envie de vomir. J'aimais bien par contre lire les interviews de GENE SIMMONS car on ne s'ennuyait jamais avec lui.
Muni d'une solide répartie et arrivant sans trop de difficulté à contrer la plupart des arguments "Anti Kiss", le bassiste montrait une finesse d'analyse et une éloquence qu'on ne retrouvait pas toujours chez les rock stars du même acabit. Le démon avait en outre un solide sens de l'humour et créait le buzz avec des phrases mythiques que seul un homme à l'ego surdimensionné pouvait prononcer.
Lorsque je voyais le tattoo d'ACE sur la poitrine de Dimebag, je me demandais comment un musicien aussi génial pouvait aimer un groupe comme KISS.
J'ai alors commencé à écouter autre chose que les hits du groupe et petit à petit j'ai commencé à aimer le combo. J'ai aussi fini par comprendre ce que KISS avait de particulier aux yeux de millions de fans : personne ne leur ressemblait et il y avait pas grand monde qui causaient comme eux (enfin surtout GENE). Et le drame (ou le bonheur c'est selon) c'est qu'il n'y aura pas de groupe comme eux de si tôt.
Aujourd'hui, j'aime KISS et j'étais très impatient de lire cette putain de bio... d'autant que ici, c'est le « patron » en personne qui s'y colle.
Le bassiste chevelu nous parle de son enfance en Israël, de sa mère, de ses débuts en musique et de son amour inconditionnel pour les femmes et son groupe. Son style d'écriture est un peu à l'image de son style de composition : simple et efficace.
Il faut savoir que SIMMONS n'a jamais été branché par les drogues ou l'alcool. Il passait donc la majeure partie de son temps à travailler sur deux choses : faire accéder son groupe au statut d'icône et "attraper" le plus de filles possible. Du coup, le bouquin parle principalement de ces deux sujets avec en toile de fond, ce que SIMMONS aime au-delà de tout : sa propre personne.
SIMMONS livre quelques anecdotes « inédites » sur l'histoire de son groupe dont beaucoup de secrets de polichinelle. En exergue, Gene dit qu'il va parler de tout, quitte à faire grincer quelques dents. Mais le grincement de dents ne viendra pas d'où on pourrait le croire, puisque quand on connaît le groupe et quand on lit les versions que donne SIMMONS de certains événements, on rit jaune. Sans être vraiment menteur, le chevelu s'arrange avec la vérité en la regardant à travers son prisme particulier (le passage sur la création du « Devil Sign » est assez "savoureux").
Il serait extrêmement facile et très réducteur de dire que KISS est juste une machine à dollars. Il est vrai qu'à plusieurs moments (notamment lorsqu'il dit qu'il se moque de la crédibilité tant qu'il peut accéder au statut de star intouchable) on peut se dire que ce mec n'a que la célébrité et l'argent en ligne de mire. Mais contrebalance avec tout cet aspect « bassement » mercantile une certaine approche de la musique, un respect des fans et finalement (j'ose le mot) une forme d'humilité par rapport à son statut de musicien. SIMMONS est un homme pragmatique, terre à terre et discipliné qui aime les plaisirs simples même s'il aura vécu la majeure partie de sa vie dans le luxe.
Et lorsqu'il dit qu'il est une des incarnations du rêve américain, il l'écrit avec toute la fierté d'un gamin des banlieues qui a réussi à crever le plafond. Et si énormément de rock stars se la jouent faussement modeste, SIMMONS est très fier de ce qu'il a fait et jusqu'à la fin du livre, il ne cesse de rendre hommage à ses racines. Et finalement, dans le royaume de la musique où l'autosatisfaction et l'autofellation font de véritables ravages, ça fait plutôt du bien de voir un gars qui n'oublie pas qui il est et d'où il vient (Represent !).
Même lorsqu'il parle de ses relations avec Cher ou Diana Ross, il le fait d'une manière assez simple et ramène toujours les stars mondiales à ce qu'elles sont au quotidien et dans le privé. Les paillettes semblent finalement moins l'intéresser que ce que je ne l'aurais cru... d'autant qu'il ne semble pas se gêner quand il s'agit de dire ce qu'il pense. Et lorsque GENE parle de Ace et Peter, il n'y va pas avec le dos de la cuillère. Sans vraiment parler de règlements de compte, GENE a parfois des mots très durs sur ces anciens camarades de jeu. Seul Stanley bénéficie du totem d'immunité et ne se fait pas écorner par le géant.
Cette bio est singulière et intéressante JUSTEMENT parce qu'elle ne ressemble pas à celle d'OZZY, LEMMY ou VINCE NEIL. Bien que le style à proprement parlé ne soit pas vraiment « remarquable », le bonhomme, lui, l'est suffisamment pour ne pas lasser sur ces quelques pages.
Les photos sont d'une qualité très moyenne, mais elles sont suffisamment « rares » pour être intéressantes... quant aux coquilles, comme d'hab, il y en a toujours une petite fournée, cela commence à devenir une signature chez Camion Blanc. En attendant, je vais me relire le passage où GENE lâche une caisse dans sa piscine... eh oui il est bon de rire de temps en temps.
"Kiss sans Fard, L'autobiographie de Gene Simmons"
Par : Gene Simmons
Traduit de l'américain par Adrienne Bernardi
Prix : 34 euros
Nombre de pages : 381 pages.
Rédigé par : Pamalach | Kiss My ass/ | Nb de lectures : 13834
J'aime pas des masses KISS, mais ça donne bien envie, après lecture de cette kro.
Ne connaissant pas énormément le personnage, son côté pragmatique que tu décris semble très intéressant ..!! Et si son style d'écriture s'en ressent, ça doit être vraiment sympa à lire.
J'avais pas réussi à finir le bouquin d'Ozzy. Je vais peut être me laisser tenter par la dithyrambe de mon montalbanais préféré ... :D
pamalach Membre enregistré
Posté le: 08/06/2011 à 10h51 - (94735)
Merci Ju ! Tu as lu lequel d'Ozzy ? La bio qu'il à écrite ?
PileAlkaline IP:87.231.1.241 Invité
Posté le: 08/06/2011 à 11h42 - (94738)
J'aime énormément Kiss, et je vais tout faire pour lire ce livre rapidement. Merci pour la chouette chronique !
Excellente kro Pamalach, comme d'hab j'ai envie de dire! (bon, on va arrêter là les gâteries entre collègues!^^)
Destroyer Membre enregistré
Posté le: 08/06/2011 à 18h19 - (94755)
Tiens moi j'en vends des livres camion blanc si ça intéresse quelqu'un..
Carcinos Membre enregistré
Posté le: 08/06/2011 à 22h36 - (94761)
J'aime beaucoup ce que tu dis à propos de la fierté du mec et du fait qu'il soit heureux d'avoir réussi à être ce qu'il voulait et tout.
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Lorsque je voyais le tattoo d'ACE sur la poitrine de Dimebag, je me demandais comment un musicien aussi génial pouvait aimer un groupe comme KISS.
J'ai alors commencé à écouter autre chose que les hits du groupe et petit à petit j'ai commencé à aimer le combo. J'ai aussi fini par comprendre ce que KISS avait de particulier aux yeux de millions de fans : personne ne leur ressemblait et il y avait pas grand monde qui causaient comme eux (enfin surtout GENE). Et le drame (ou le bonheur c'est selon) c'est qu'il n'y aura pas de groupe comme eux de si tôt.
Aujourd'hui, j'aime KISS et j'étais très impatient de lire cette putain de bio... d'autant que ici, c'est le « patron » en personne qui s'y colle.
Le bassiste chevelu nous parle de son enfance en Israël, de sa mère, de ses débuts en musique et de son amour inconditionnel pour les femmes et son groupe. Son style d'écriture est un peu à l'image de son style de composition : simple et efficace.
Il faut savoir que SIMMONS n'a jamais été branché par les drogues ou l'alcool. Il passait donc la majeure partie de son temps à travailler sur deux choses : faire accéder son groupe au statut d'icône et "attraper" le plus de filles possible. Du coup, le bouquin parle principalement de ces deux sujets avec en toile de fond, ce que SIMMONS aime au-delà de tout : sa propre personne.
SIMMONS livre quelques anecdotes « inédites » sur l'histoire de son groupe dont beaucoup de secrets de polichinelle. En exergue, Gene dit qu'il va parler de tout, quitte à faire grincer quelques dents. Mais le grincement de dents ne viendra pas d'où on pourrait le croire, puisque quand on connaît le groupe et quand on lit les versions que donne SIMMONS de certains événements, on rit jaune. Sans être vraiment menteur, le chevelu s'arrange avec la vérité en la regardant à travers son prisme particulier (le passage sur la création du « Devil Sign » est assez "savoureux").
Il serait extrêmement facile et très réducteur de dire que KISS est juste une machine à dollars. Il est vrai qu'à plusieurs moments (notamment lorsqu'il dit qu'il se moque de la crédibilité tant qu'il peut accéder au statut de star intouchable) on peut se dire que ce mec n'a que la célébrité et l'argent en ligne de mire. Mais contrebalance avec tout cet aspect « bassement » mercantile une certaine approche de la musique, un respect des fans et finalement (j'ose le mot) une forme d'humilité par rapport à son statut de musicien. SIMMONS est un homme pragmatique, terre à terre et discipliné qui aime les plaisirs simples même s'il aura vécu la majeure partie de sa vie dans le luxe.
Et lorsqu'il dit qu'il est une des incarnations du rêve américain, il l'écrit avec toute la fierté d'un gamin des banlieues qui a réussi à crever le plafond. Et si énormément de rock stars se la jouent faussement modeste, SIMMONS est très fier de ce qu'il a fait et jusqu'à la fin du livre, il ne cesse de rendre hommage à ses racines. Et finalement, dans le royaume de la musique où l'autosatisfaction et l'autofellation font de véritables ravages, ça fait plutôt du bien de voir un gars qui n'oublie pas qui il est et d'où il vient (Represent !).
Même lorsqu'il parle de ses relations avec Cher ou Diana Ross, il le fait d'une manière assez simple et ramène toujours les stars mondiales à ce qu'elles sont au quotidien et dans le privé. Les paillettes semblent finalement moins l'intéresser que ce que je ne l'aurais cru... d'autant qu'il ne semble pas se gêner quand il s'agit de dire ce qu'il pense. Et lorsque GENE parle de Ace et Peter, il n'y va pas avec le dos de la cuillère. Sans vraiment parler de règlements de compte, GENE a parfois des mots très durs sur ces anciens camarades de jeu. Seul Stanley bénéficie du totem d'immunité et ne se fait pas écorner par le géant.
Cette bio est singulière et intéressante JUSTEMENT parce qu'elle ne ressemble pas à celle d'OZZY, LEMMY ou VINCE NEIL. Bien que le style à proprement parlé ne soit pas vraiment « remarquable », le bonhomme, lui, l'est suffisamment pour ne pas lasser sur ces quelques pages.
Les photos sont d'une qualité très moyenne, mais elles sont suffisamment « rares » pour être intéressantes... quant aux coquilles, comme d'hab, il y en a toujours une petite fournée, cela commence à devenir une signature chez Camion Blanc. En attendant, je vais me relire le passage où GENE lâche une caisse dans sa piscine... eh oui il est bon de rire de temps en temps.
"Kiss sans Fard, L'autobiographie de Gene Simmons"
Par : Gene Simmons
Traduit de l'américain par Adrienne Bernardi
Prix : 34 euros
Nombre de pages : 381 pages.
Rédigé par : Pamalach | Kiss My ass/ | Nb de lectures : 13834