Alors que le passage du King à Paris l'an dernier est encore frais dans toutes les mémoires tant ce concert frôlait la perfection, voilà que cette infatigable icône du Heavy Metal (une des rares personnes que j'irai voir même à l'étranger) nous revient aujourd'hui avec un album annoncé en grandes pompes comme l'un des meilleurs jamais sorti par le groupe (ni plus, ni moins).
King Diamond semble très fier de son nouveau bijou, ce qui est normal, et a déjà commencé à le défendre bec et ongle par médias interposés. Malheureusement, même si cet album est absolument sublime et s'il relègue sans peine la concurrence loin derrière, force est de reconnaître qu'il y a quand même pas mal d'albums du King (par exemple Abigail ou Them dont on retrouve d'ailleurs un extrait dans l'excellent Clerks II sorti récemment) qui lui sont assez nettement supérieurs (et ne parlons même pas de ceux de Mercyful Fate).
Toujours est-il qu'après le relativement quelconque Abigail II et le très bon Puppet Master, on retrouve avec un plaisir non dissimulé notre fine équipe pour un concept album dans la plus pure tradition du King, donc proche d'un film d'horreur. On suit ici les péripéties de cette “innocente” enfant qui apparaît sur la cover (“Mirror Mirror”) en se délectant de ses interactions avec le King (“The Cellar”).
Il n'y a pas vraiment de morceaux faibles sur cet album. Tous sont de qualité. Toutefois, certains sortent tout de même du lot et apparaissent immédiatement comme des classiques potentiels (le poignant “The Cellar”, l'énergique “Give Me Your Soul” ou encore “The Floating Head” et ses mélodies de guitares assassines). On insistera d'ailleurs jamais assez sur le remarquable travail effectué par Andy La Rocque dans le groupe, un guitariste hors pair qui n'en fait jamais trop et qui pourtant nous laisse toujours sur le cul. Pas toujours reconnu à sa juste valeur, sa classe innée continue pourtant de nous ravir aussi bien sur disque que sur scène.
La production, signée King Diamond et Andy La Rocque, est absolument nickel et les arrangements vocaux sont là encore remarquablement travaillés (comme sur The Puppet Master, Livia Zita donne sur certains titres la réplique au King). Sans être l'album de l'année, King Diamond nous livre ici une excellente fournée d'un groupe mythique dont le seul défaut réside dans le fait de ne pas s'appeler Mercyful Fate.
Seule ombre au tableau, la prochaine tournée européenne (qui devait normalement passer par la France en Novembre) a été reportée à une date indéterminée suite à des problèmes de dos du King.


Rédigé par : BigHenry | 15/20 | Nb de lectures : 11642