KILLUS est un groupe espagnol produit par des Suédois qui fait du Metal-Indus américain. Est-ce vraiment bien utile que j’ajoute quelque chose ? La tentation de faire une chronique « express » est ici tentante, tant il n’y a rien à dire sur Never Something Was So Real, le troisième album de ce quatuor existant depuis plus de 13 ans. Côté bio, on constate que le groupe aura eu un parcours curieux, signé chez Twilight Vertrieb pour son premier album (God Bless Us, 2007), avant d’adopter une « couleur locale », choisissant des paroles en espagnol et un label espagnol. Leur troisième album initialement intitulé Nunca Algo Fue Tan Real qui devait sortir en autoproduction trouvera alors refuge chez Axiis Music, et retrouvera alors des paroles et un titre en anglais. Faut bien percer à l’international…

Dans sa bio, le groupe précise qu’il est considéré comme le meilleur groupe de Rock Industriel de sa scène nationale. Whaouh. La scène Indus espagnole ne doit pas voler très haut, alors. KILLUS est tout simplement un clone de MARILYN MANSON, du big-Metal Indus avec 3 riffs tout au long de l’album, pas plus, un chant calqué sur celui de l’ami MANSON en tous points, et un goût pour le glauque et le maquillage gogoth. Du Metal-Indus de Liga Adelante, certes pas catastrophique et plutôt honnête, mais ultra-basique. Plus ou moins rentre-dedans, plus ou moins électro, mais sans intérêt du début à la fin, et avec un jeu de batterie binaire pas efficace pour un sou. Les passages plus « soft » hérités des albums plus Rock de MANSON sont assez vilains, et le reste ne fait pas bouger le popotin. 15 morceaux Indus qui se ressemblent tous, dont on extirpera seulement la reprise de "Temple of Love" des SISTERS OF MERCY. A part ça, Richard Sjunnesson de SONIC SYNDICATE est censé brailler sur "Vehemence" mais on ne le remarque même pas (le morceau partant très vite dans un gloubiboulga de screams). Bref, je ne vais pas m’étendre là-dessus. A moins que vous ne soyez un die-hard fan de MANSON et projets équivalents préférant la quantité à la qualité, circulez y’a rien à voir (ou à entendre, plutôt).


Rédigé par : ZeSnake | 08/20 | Nb de lectures : 12028