Killing Spree nous offre ici sa première galette officielle, après une autoprod datant de 2002. La particularité de ce combo réside dans le fait qu’il est issu des cendres des (parait-il) héros de l’underground allemand Enslaved (rien à voir avec les grands….), qui ont sorti moultes choses depuis 1991. On a donc à priori affaire à des vétérans de la scène metal. Et effectivement ça s’entend. Non pas en terme de savoir-faire, mais bel et bien en terme de datation. D’après une étude réalisée au carbone 14, ce qu’on entend aujourd’hui serait issu de la scène death des 90 voire fin 80, une couche géologique située entre la troisième et la quatrième division du mort metal. Des riffs basiques et typiques du death old-school mid-tempo, qui n’offrent aucune aspérité à laquelle se raccrocher. Comme d’habitude avec ce genre de musique, la voix est d’une monotone exacerbé. La production, claire et relativement puissante, nous permet de bien saisir le tout et met principalement en exergue ce qui aurait dû être l’atout principal (et unique) du groupe : le clavier. Hé oui, once d’originalité, un groupe de death old-school se dote d’un clavier ! Le problème est que la surprise de la première écoute (du premier titre) passée, le soufflé retombe très vite. Celui-ci n’officie qu’à travers des nappes très basiques, et les rares tentatives d’emplois différents tournent au ridicule, en témoigne ce passage sur « Black summer » digne d’un épisode de X-files, ou pire encore de la « 4ème dimension », quand la musique se fait spaciale pour bien que le spectateur de base comprenne qu’il y a quelque chose qui se passe. Pathétique…
Bref, vous l’aurez compris, ce disque est plutôt loin d’être indispensable….


Rédigé par : Ocean? | 07/20 | Nb de lectures : 10944