..::Ju::..
C’est l’histoire d’un mec... Enfin, de deux mecs. Bon, en vrai, ils sont 4 dans le groupe.
Vous la connaissez ? Non ? Oui ? Non, parce que sinon, ...des fois y’a des mecs... enfin, bon...

Donc, ces deux mecs, ils montent un groupe. Pour le plaisir, juste comme ça.
Y sont pas manchots, les mecs. DILLINGER quand même, c’pas du Emmure je veux dire. Greg, il gueule plus qu'il ne chante, et même le Cavalera, on a beau dire, il ne joue que sur deux cordes, mais il est pas non plus mauvais... enfin, pas trop. Enfin, pas dans les années 90, je veux dire.
Ils ont trippé ensemble, ils ont passé 3 jours à composer des trucs, comme ça.

Et ils ont monté un projet. Un de plus.
Avec deux autres types qui ont oubliés d’être nuls dans leur vie. Troy Sanders, le bassiste de MASTODON, et David Elitch, le batteur de THE MARS VOLTA.
Pas mal, non ? Ben, ...si. C’est mal justement. Enfin, le résultat, je veux dire...

Enfin, c’est pas complètement nul, mais c’est pas top. C’est mou. C’est plat.
Pas d’énergie, pas de génie, pas de blast, pas de passion là-dedans... Alors que les idées sont là, mais sans vraiment de cohésion.

Il y a un peu de talent, mais pas trop non plus. Quelques trucs évoquant Mastodon (tiens...?), Black Sab (de loin), ou Drowning Pool...
Leur tambouille ressemble à un groupe américain lambda, un truc pas trop violent, bien pour passer à la radio. Avec le chant clair qui ne fait passer aucune émotion, avec quelques cris hurlés pour rappeler que c’est du Metal. Avec beaucoup de mid-tempos inefficaces, et des riffs pas très marquants...

Un mix entre plein de trucs, entre Metalcore américain, Hardrock, Hardcore, mais sans cohésion. Une histoire drôle qui tombe à l’eau, quoi.
08/20

Velvet Kevorkian
Quand on voit le line-up de ce « super » groupe on se dit d’emblée que ça poutrer grave sa mère. Greg Puciato de THE DILLINGER ESCAPE PLAN, Maxou de LOLFLY/CAVALERA CONSTIPANCY, Troy Sanders de MASTODON, et Dave Elitch (ex-THE MARS VOLTA) c’est quand même du membre de qualité, du zicos qu’a roulé sa bosse, qu’a sorti de l’album culte, pas de la merde quoi. Mais bon, on le sait tous, c’est pas toujours le line-up qui fait le bon groupe comme on dit dans le Bouchonnois. Dans le cas de KILLER BE KILLED on se retrouve le cul entre deux chaises comme on dit… heu, un peu partout.

Ce n’est nippon, ni mauvais en fait. Les compos tiennent carrément la route, l’interprétation est au poil, les parties de chants partagés le font bien, et dans l’ensemble on se retrouve avec un metal très mélodique. Un méli-mélo surprenant de la part des protagonistes dont on attendait plus un truc bien plus bourrin. Mais non, voilà, ce n’est pas le cas, KILLER BE KILLED se veut juste un projet puissant mais bien plus posé sur l’accroche. « Wings of Feather And Wax » ou bien encore « Melting Of My Marrow » se posent en parfait exemple, avec leurs refrains catchy, leur approche limite « radio-friendly », et passe comme papa dans maman. Le reste de l’album comporte son lot de bons morceaux, simples, directs, sans grosses prises de risques, mais qui le font quand même. L’interprétation de Puciato se démarque le plus, par sa puissance vocale qui se marie parfaitement aux interventions de Sanders, plus mélodiques dans son registre, alors que le père Cavalera fait un peu office de guest quant à lui… De toute façon, on attend plus grand-chose de sa part au Maxou.

Il faut donc prendre KILLER BE KILLED pour ce qu’il est : un projet sympa de la part de musiciens voulant se faire plaisir. Le résultat se veut assez séduisant au final, et, même sans nous sortir des petites pépites, les 11 titres se valent dans ce registre plus mélodique et simple.
13/20

Seb On Fire
Pendant très longtemps, les alchimistes ont cherché, en vain, la pierre philosophale, cet artefact légendaire capable de transformer le plomb en or. Il semblerait que Max Cavalera, lui, ai trouvé la pierre philofécale, un artefact qui permet de transformer tout ce qu’il touche en sombre merde. Après avoir dévoyé Soulfly, fait rire tout le monde avec Cavalera Conspiracy, le voici qui s’attaque à KILLER BE KILLED au line-up de folie mais dont la musique est aussi indigente que son patronyme n’est ridicule. Les supporters du Paris Saint Germain ne le savent que trop bien, l'addition de grands noms ne fait pas une grande équipe, il faut du temps et du travail pour la construire.

Personnellement je n’ai rien contre le fait que des musiciens qui s’apprécient décident de jammer ensemble, c’est même plutôt une très bonne initiative, les musiciens devraient toujours jouer et se confronter à leurs collègues. Par contre, je suis contre le fait qu’ils enregistrent le fruit de ces bœufs improvisés et nous sortent tout ça en disque. Parce que là, non. Des chutes de studios improvisées vite retravaillées pour ressembler vaguement à quelque chose, voila à quoi ressemble cet album. Il manque tellement de personnalité qu’on ne sait même pas comment le classer : metalcore, hardcore, metal ? Metal ok mais quel type de metal ? Power, groove, néo, death ? Un peu de tout ça en même temps. Les premières écoutes font penser à du sous Hatebreed mixé avec n’importe quel groupe de gros metal ricain type Throwdown ou Lamb Of God, de la voix claire pour montrer que c’est bien Puciato qui tient le micro et quelques rythmiques vaguement hardcore pour se donner un peu de muscles. Je préfère ne pas parler des relents néo-metal...

Ce disque manque de tout, de travail, de composition, d’envie. Le talent et la technique des musiciens (en partant du postulat de base que je ne considère plus Maxou comme un musicien) est là mais les riffs sont ultra-réchauffés, d’un basique à pleurer et sans la moindre idée. Les lignes de chant sont sans imagination, posées à la va comme j’te pousse et ne s’intègrent pas vraiment aux morceaux qui, eux aussi, manquent de tout. Le titre « Save The Robots » résume bien cet état de fait. On trouve de tout dedans, le frisson de la honte n’est jamais loin, mais rien n’est réussi, rien n’est cohérent. A force de vouloir plaire à tout le monde, KILLER BE KILLED fait n’importe quoi et risque bien de ne plaire à personne.
07/20


Rédigé par : VS Team | 09.33/20 | Nb de lectures : 15814