Troisième album pour les Norvégiens de KHOLD et une nouveauté : ils sont passés de Moonfog à Candlelight. J'ai beau cherché, c'est bien le seul changement que je leur accorderai avec l'arrivée de Grimd, un nouveau bassiste. Pour le reste c'est le statu quo total à tous les niveaux. Au niveau du cover-art, qui une fois de plus nous délecte de la frimousse de Gard (Guitare et chant) et de son maquillage unique, reconnaissable entre mille. Pas mal comme idée mais on y avait déjà eu droit sur les deux premières pochettes du groupe. Bon ok, sur les autres albums c'était plutôt dans les tous rouges alors qu'ici on donne dans un bleu sombre. La différence en reste quand même anecdotique. Musicalement, KHOLD reste toujours l'un des meilleurs moyens de lutter contre la canicule, son black lent, lourd et glacial toujours inspiré de DARKTHRONE et BATHORY garde la même efficacité que sur ses deux précédents opus mais il garde également la même façon de composer, le même genre de riffs. Ce qui fait que là où "Masterpiss of pain" et "Phantom" pouvait apporter quelque chose de nouveau et créer un petit effet de surprise, "Morke gravers kammer" est des plus convenus, tout simplement dans la droite lignée de la discographie de KHOLD. C'est relativement inquiétant pour le groupe qui semblerait donc déjà un peu essoufflé au bout de trois albums, il est vrai que le style pratiqué laisse relativement peu de marge de manœuvre au groupe pour se renouveler, inutile d'espérer tromper l'auditeur avec quelque gimmick que ce soit, genre chanteur, synthé ou je ne sais quel instrument exotique. Le groupe. Le groupe semble avoir pris conscience du problème et entre deux morceaux pachydermiques n'hésite pas sur cette nouvelle galette à accélérer un peu le tempo de temps à autre mais cela s'est quand même révélé insuffisant pour me surprendre. Ce CD demeure encore bon mais le groupe se dirige à grande vitesse vers un mur qu'il pourrait bien percuter dès le prochain album.




Rédigé par : Sheb | 14/20 | Nb de lectures : 8905