KERBENOK - Der Erde Entwachsen (Gewollte Wunden) (Northern Silence/Season of Mist) - 05/06/2008 @ 08h23
Originaire du nord de l'Allemagne, tout près de la frontière danoise, Kerbenok est un trio qui a déjà officiellement huit années à son compteur. Pourtant les teutons n'auront pondu dans l'intervalle "que" deux démos, respectivement "Demo 2003" (en 2003, fort heureusement) et "Auf Wilden Pfaden/Im Einklang der Gewalten" (en 2005), et un MCD intitulé "Der Erde entwachsen (Gewollte Wunden)". Cette dernière bestiole, parue en 2007, connaît cette année les honneurs d'une réédition chez Northern Silence. Tant mieux, car Kerbenok fait partie de ces groupes qui sortent tout en ultra-limité. Donc pour choper un des cent exemplaires des démos, je souhaite bonne chance aux consuméristes collectionneurs.
Mais ce n'est pas la conception à la main de packagings home-made qui a tant occupé notre trio pendant tant d'années. Le truc, c'est que Kerbenok cherche à sortir du lot, en proposant un black à tiroirs très personnel. Autant dire qu'au démarrage des trois titres du MCD, avec une longue intro guitare en son clair/flûte, on ne sait pas trop où on va atterrir. Et cette perspective est plutôt excitante…
Kerbenok mêle des rythmiques black mélodique à l'allemande à des pulsations plus lourdes comme on en trouve dans les groupes boches dernière mode (Secrets of the Moon, Farsot). Le groupe ne renie pas quelques instants black pagan ou des moments d'accalmie plus néo folk que metal. Il mélange également une voix hurlée agressive avec les interventions d'un chant clair plaintif. Au bilan, l'ensemble est une joyeuse mixture dans laquelle il est bon de se laisser emporter sans chercher à catégoriser chaque instant. L'objectif est bien ici de faire naviguer l'auditeur au fil des mesures en faisant évoluer les morceaux.
Mais entre le désir et la réalité, il y a parfois une marge. Et les 23 minutes de "Der Erde…" ne m'auront pas beaucoup ému dans le sous-vêtement. Je trouve nos Allemands peu aventureux dans leurs rythmiques et finalement assez abrupts dans les enchaînements. Si rien ici n'est franchement déplaisant, l'ensemble constitue un voyage organisé sympa mais pas aussi dépaysant que ce qu'annonçait le programme. Surtout si on compare à d'autres compagnies franchouillardes comme Sael ou Vehementer Nos.
Doté d'une production plus que correcte et d'une mise en place impeccable, "Der Erde…" s'avère assez plaisant mais ne bouleverse jamais réellement, malgré le grand travail accompli et les années de maturation.
D'accord avec le doux prince.
Effectivement on sent un manque de fluidité entre les différentes phases.
Il est de plus de développer une telle musique sur un 3 titres.
Cela reste prometteur et donc j'attends un album plus copieux ou les chtis gars auront le loisir de montrer tout leur talent !!!
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Mais ce n'est pas la conception à la main de packagings home-made qui a tant occupé notre trio pendant tant d'années. Le truc, c'est que Kerbenok cherche à sortir du lot, en proposant un black à tiroirs très personnel. Autant dire qu'au démarrage des trois titres du MCD, avec une longue intro guitare en son clair/flûte, on ne sait pas trop où on va atterrir. Et cette perspective est plutôt excitante…
Kerbenok mêle des rythmiques black mélodique à l'allemande à des pulsations plus lourdes comme on en trouve dans les groupes boches dernière mode (Secrets of the Moon, Farsot). Le groupe ne renie pas quelques instants black pagan ou des moments d'accalmie plus néo folk que metal. Il mélange également une voix hurlée agressive avec les interventions d'un chant clair plaintif. Au bilan, l'ensemble est une joyeuse mixture dans laquelle il est bon de se laisser emporter sans chercher à catégoriser chaque instant. L'objectif est bien ici de faire naviguer l'auditeur au fil des mesures en faisant évoluer les morceaux.
Mais entre le désir et la réalité, il y a parfois une marge. Et les 23 minutes de "Der Erde…" ne m'auront pas beaucoup ému dans le sous-vêtement. Je trouve nos Allemands peu aventureux dans leurs rythmiques et finalement assez abrupts dans les enchaînements. Si rien ici n'est franchement déplaisant, l'ensemble constitue un voyage organisé sympa mais pas aussi dépaysant que ce qu'annonçait le programme. Surtout si on compare à d'autres compagnies franchouillardes comme Sael ou Vehementer Nos.
Doté d'une production plus que correcte et d'une mise en place impeccable, "Der Erde…" s'avère assez plaisant mais ne bouleverse jamais réellement, malgré le grand travail accompli et les années de maturation.
Rédigé par : Prince de Lu | 06,5/10 | Nb de lectures : 10363