KATANA - Storms of War (Listenable/PIAS) - 14/05/2012 @ 08h32
Un peu plus d'un an après un premier album plutôt prometteur, les suéponais (ou japoédois) de Katana sont déjà de retour pour confirmer (ou non) un début de carrière sympathique. Les titres des morceaux, la pochette, on peut déjà se dire qu'il ne devrait pas y avoir beaucoup de changements à attendre entre les 2 galettes. Et effectivement, une fois le cd promo inséré dans la chaîne, on n'est pas dépaysé : du heavy joué façon old school avec une bonne dose de mélodies et, disséminés à divers passages, quelques envolées épiques. D'ailleurs, si je devais noter une petite évolution, ça serait pour ça, car sur «Heads Will Roll», si ce n'est le dernier titre, l'album ne contenait que très peu de passages étiquetés épiques, alors quau contraire sur «Storms of War», j'en relève au moins 3.

L'album commence tambour battant par un «The Reaper» joué sur un tempo très élevé (c'est en fait le titre le plus speed de l'opus). Rapidement, on reconnaît la voix de Johan Bernspång, claire, mélodique et culminant avec retenue dans les aigus. Son chant est toujours assez léger, manquant un peu de coffre, et comme je le situais dans la chro' du précédent album, c'est 'un Bruce Dickinson en plus mélodique', sans pour autant dire que c'en est une pâle copie, loin de là ! Si le départ de l'album est effréné, le reste de l'album est dans cette continuité et ne connaît que très peu de temps calmes. Sur la durée, il n'y a bien que «No Surrender» où cet entrain baisse un peu pavillon. Avec ces chœurs guerriers, mais très gentillets (voire kitsch), ce titre léger dans son emprise, déploie un côté presque festif qui le rend sympathique, et en même temps quelque peu banal.

«Storms of War» n'a, à mon goût, pas de mauvais morceaux ou passages à vide. Le seul véritable maillon faible de l'opus se nomme «City on the Edge of Forever» et tient en à peine 3 minutes. Et malgré cette courte durée, ce morceau arrive à être trop répétitif et saoulant, la palme revenant à son refrain très passable, qui finit par taper sur le système. En étant un peu sévère, je dirais que la doublette «The Gambit»/«Modesty Blaise» est elle aussi un peu faible, pas vraiment extra pour marquer les esprits. Ce sont des morceaux courts, intenses, mais simplement très commun, sans bon refrain/riff, ou le petit truc en plus qui les rendraient vraiment attirants.

La production étant vraiment bonne pour apprécier pleinement le style, je dirais que ce sont les moments disons plus 'épiques' qui retiennent vraiment l'attention. Et pour ça, on ne passera pas à côté de «In the Land of the Sun», pas loin de 8 minutes au compteur, et une montée en puissance plus Maidenienne que jamais ! La basse se place en première ligne sur l'introduction, avant de laisser placer à un solo de guitare bien manché qui permet de véritablement lancer le morceau. La panoplie classique du titre à rallonge est de sortie, comme le prouve ce (court) break vers 4'35 qui vient instaurer une ambiance plus intimiste et 'menaçante'. Dommage par contre que le refrain soit plutôt fade et peu fédérateur, ça aurait permis de placer ce morceau parmi les meilleurs de la jeune carrière du groupe. Si le chorus de ce titre est un peu décevant, le groupe se rattrape (plus tôt) avec les très bons «Wrath of the Emerald Witch» et «Kubilai Khan». Personnellement, ce sont parmi les meilleurs titres de cet album, les harmonies vocales sont excellentes (surtout pour le premier) ; on sent au passage la volonté du groupe de combiner un heavy mélodique avec un heavy épique, pour qu'il en résulte une musique conquérante et harmonieuse. D'ailleurs, petit cours d'histoire en aparté, Kubilai Khan, petit-fils de Gengis (Khan), fut empereur de Chine et est en fait le fondateur de la dynastie Yuan. Katana a donc décidé de retracer sa vie et son parcours, un peu comme Maiden a fait avec Alexandre le Grand sur...'Alexander the Great' (c'est pas le même standing, la même structure musicale, mais dans l'esprit ça s'en rapproche).

Comme sur «Heads Will Roll», Katana clôt son nouvel album sur un nouvel air très épique et 'chevaleresque' : l'heureux élu s'intitule «The Wisdom of Emond's Field» et met en communion les guitares avec la section rythmique, pour nous remémorer une nouvelle fois le Maiden de '82-'84. Une superbe conclusion à un album pour autant pas haletant du début à la fin, mais suffisamment agréable et bien joué pour passer 50 bonnes minutes en musique. Katana passe plutôt bien le test de la confirmation avec ce «Storms of War» sans (me) mettre une grosse claque. Un bon album, varié, mais encore parfois un peu tendre et léger.




Rédigé par : gardian666 | 15/20 | Nb de lectures : 12302




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Commentaire
Keyser
Membre enregistré
Posté le: 14/05/2012 à 09h19 - (102019)
Un bon album de heavy efficace très maidenien qui confirme le potentiel du groupe vu sur l'opus précédent qui reste cela dit supérieur (sans doute l'effet de surprise en ce qui me concerne).



zozo
Membre enregistré
Posté le: 14/05/2012 à 10h01 - (102020)
Pareil que Keyser. Effet de surprise en moins mais sinon, pour qui est fan de MAIDEN et TOKYO BLADE (en attendant le prochain ENFORCER), c'est du tout bon!

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