KATALEPSY - Auto Psychosis (Unique Leader/Season of Mist) - 12/04/2013 @ 07h57
Dans le genre "retour auquel on ne croyait plus", les russes de KATALEPSY jouent les prétendants au titre, en compagnie des américains de DISGORGE. Auteur d’un album plaisant, ‘Musick Brings Injuries’ en 2007, le groupe russe avait ensuite disparu des écrans radars, exception faite d’un ep Promo paru en 2010.
Début 2013, le groupe se rappelle pourtant à notre bon souvenir, et nous balance enfin son nouvel album, le second.
Derrière une pochette plus réfléchie qu’il n’y parait, KATALEPSY nous réserve quelques surprises...
Il s’en est passé, des choses, sur la scène ‘Death’, depuis que le groupe a composé son premier album. Le Brutal est devenu de plus en plus technique, le Slamming a débarqué et bouleversé les pratiques, le DeathCore s’est radicalement incrusté dans nos enceintes, et le Old-School revient (un peu trop) en force.
"AutoPsychosis" est un album personnel, qui reflète les goûts musicaux, mais qui laisse également transparaitre toutes ces évolutions stylistiques... Avec cependant une identité préservée.
Le son permet immédiatement d’identifier le groupe, KATALEPSY a en effet reproduit, en plus puissant, le grain gras et compact de "AutoPsychosis". Plus actuelle, la Prod reste assez lourde, très Death Metal. Un bon point, car l’équilibre entre les instruments est bien présent.
Musicalement, leur Death Brutal est à la fois identique, et différent, des débuts. Si la lourdeur et les breaks d’antan sont toujours présent, KATALEPSY présente un visage à la fois plus varié, et plus bourrin.
Alternant du gras et du mou, piochant dans des sonorités lourdes, et parfois trop, KATALEPSY souffle le chaud et le froid. Certains titres sont vraiment chouettes, à l’instar des violents ‘Unearthly Urge To Supremacy’ et ‘Body Bags for the Gods’, ou du Disgorgien ‘Amongts Phantom Worlds’. Le groupe propose également quelques titres variés, faisant office de synthèse appétissante, tels que ‘Cold Flesh Citadel’ ou ‘Lurking in The Depth’.
D’autres morceaux en revanche pèchent par un conformisme trop marqué, pouvant rapidement s’avérer rédhibitoire dans un style tel que le BD. ‘The pulse of Somnambulist’, et ses riffs très DeathCore, ou encore le trop Slammoshing-chiant ‘Evidence Of Near Death (E.N.D.)’ affichent des lacunes qui font tâche à côté des bons morceaux.
Les growls classiques, caverneux et gutturaux, enrobent cette brutalité sans aucun tact, mais avec l’efficacité requise. Les menues changements de tonalités suffisent en tout cas pour admirer l’étendue vocal du beugleur.
Sans atteindre une quelconque perfection, "AutoPsychosis" est un album puissant et globalement plaisant. Sauvé en très grande partie par sa débauche d’énergie lourde et grasse, et par quelques riffs bien trouvés.
Evitant l’écueil du patchwork musical assemblé sans cohésion, "AutoPsychosis" met en avant quelques subtiles assemblages stylistiques pertinents, reflétant les goûts musicaux du combo, et sa soif d’ouverture. Ouverture entre guillemets, bien sur.
Mais en plus d'être brutal, le Death de KATALEPSY est accrocheur, et n’hésite pas à taper dans le Slamming, dans le Technique, dans le Deathcore et dans le Mid-tempo, pour un résultat intéressant.
Suffisant en tout cas pour prendre son pied. Un retour satisfaisant, dont la musicalité et la violence intelligemment répartie permet d’éclipser les temps morts et faiblesses.
En espérant que la suite des aventures du groupe ne prendra pas autant de temps...
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Début 2013, le groupe se rappelle pourtant à notre bon souvenir, et nous balance enfin son nouvel album, le second.
Derrière une pochette plus réfléchie qu’il n’y parait, KATALEPSY nous réserve quelques surprises...
Il s’en est passé, des choses, sur la scène ‘Death’, depuis que le groupe a composé son premier album. Le Brutal est devenu de plus en plus technique, le Slamming a débarqué et bouleversé les pratiques, le DeathCore s’est radicalement incrusté dans nos enceintes, et le Old-School revient (un peu trop) en force.
"AutoPsychosis" est un album personnel, qui reflète les goûts musicaux, mais qui laisse également transparaitre toutes ces évolutions stylistiques... Avec cependant une identité préservée.
Le son permet immédiatement d’identifier le groupe, KATALEPSY a en effet reproduit, en plus puissant, le grain gras et compact de "AutoPsychosis". Plus actuelle, la Prod reste assez lourde, très Death Metal. Un bon point, car l’équilibre entre les instruments est bien présent.
Musicalement, leur Death Brutal est à la fois identique, et différent, des débuts. Si la lourdeur et les breaks d’antan sont toujours présent, KATALEPSY présente un visage à la fois plus varié, et plus bourrin.
Alternant du gras et du mou, piochant dans des sonorités lourdes, et parfois trop, KATALEPSY souffle le chaud et le froid. Certains titres sont vraiment chouettes, à l’instar des violents ‘Unearthly Urge To Supremacy’ et ‘Body Bags for the Gods’, ou du Disgorgien ‘Amongts Phantom Worlds’. Le groupe propose également quelques titres variés, faisant office de synthèse appétissante, tels que ‘Cold Flesh Citadel’ ou ‘Lurking in The Depth’.
D’autres morceaux en revanche pèchent par un conformisme trop marqué, pouvant rapidement s’avérer rédhibitoire dans un style tel que le BD. ‘The pulse of Somnambulist’, et ses riffs très DeathCore, ou encore le trop Slammoshing-chiant ‘Evidence Of Near Death (E.N.D.)’ affichent des lacunes qui font tâche à côté des bons morceaux.
Les growls classiques, caverneux et gutturaux, enrobent cette brutalité sans aucun tact, mais avec l’efficacité requise. Les menues changements de tonalités suffisent en tout cas pour admirer l’étendue vocal du beugleur.
Sans atteindre une quelconque perfection, "AutoPsychosis" est un album puissant et globalement plaisant. Sauvé en très grande partie par sa débauche d’énergie lourde et grasse, et par quelques riffs bien trouvés.
Evitant l’écueil du patchwork musical assemblé sans cohésion, "AutoPsychosis" met en avant quelques subtiles assemblages stylistiques pertinents, reflétant les goûts musicaux du combo, et sa soif d’ouverture. Ouverture entre guillemets, bien sur.
Mais en plus d'être brutal, le Death de KATALEPSY est accrocheur, et n’hésite pas à taper dans le Slamming, dans le Technique, dans le Deathcore et dans le Mid-tempo, pour un résultat intéressant.
Suffisant en tout cas pour prendre son pied. Un retour satisfaisant, dont la musicalité et la violence intelligemment répartie permet d’éclipser les temps morts et faiblesses.
En espérant que la suite des aventures du groupe ne prendra pas autant de temps...
Rédigé par : ..::Ju::.. | 14,75/20 | Nb de lectures : 12703