Eh bien ! Je sais pas ce qu’ils ont mangé les groupes de Heavy français en ce moment, mais les albums de qualité fleurissent en ce début d’année. En effet, après MANIGANCE, MALEDICTION et HEAVENLY (auquel j’ai moins accroché même s’il est indéniable que l’album possède des qualités aptes à satisfaire les fans du style), sort donc ce « Usual tragedy » de cet obscur (pas pour longtemps j’espère) groupe, KARELIA. La pochette fait un peut amateur, mais la musique, pas du tout. Le groupe pratique un Heavy Speed mélodique symphonique de haute volée. La production est assez bonne, capable de rivaliser avec les formations étrangères. Le son me fait beaucoup penser à celui de NIGHTWISH sur « Oceanborn », c’est d’autant plus flagrant au tout début de « Blind » où on croirait entendre « Sacrament of wilderness ». Mais, n’allez pas croire que KARELIA est un clone des groupes finlandais ou de RHAPSODY. Le chant de Matthieu Kleiber évite le piège dans lequel tombent nombre de formations françaises s’évertuant à chanter dans la langue de Shakespeare. Son accent est très bon, mais surtout, il n’est pas si typé True Metal. Bien sur, de temps en temps, il se fait relativement aigu (à la Kaï Hansen), mais il passe aussi à des tons plus « graves » me rappelant même Eric Clayton de SAVIOUR MACHINE. De plus, il est épaulé par des chœurs assez souvent, ce qui donne un léger parfum de THERION. Sur 4 titres, on retrouve également Chris Savourey (ex-HEAVENLY, NORTHWIND) qui vient jouer un peu de guitare. Ajoutez à cela un album concept avec comme toile de fond, l’(in)utilité de la guerre et vous obtiendrez un album sur lequel vous pouvez vous jeter, si vous avez déjà assimilé les albums des trois formations dont je parlais en début de kronik et si vous cherchez un album à écouter. Et pour ceux qui ont encore des préjugés sur la scène Heavy française, vous pouvez vous ruer dessus sans problème, car musicalement, à aucun moment, vous ne pourrez deviner que ce groupe est de chez nous.


Rédigé par : Shaka | 17/20 | Nb de lectures : 9216