KALMAH nous livre là son quatrième album et, les choses ne semblent pas avoir grandement changé chez les finlandais. En 2001, je m’étais penché sur le premier album, "Swamplord", et déjà, l’influence CHILDREN OF BODOM se faisait pesante. J’ai fait l’impasse sur les deux sorties suivantes, pas forcément volontairement (disons que le groupe ne bénéficie pas de la même distribution que le groupe précité), et voilà qu’aujourd’hui "The black Waltz" échoue dans ma boîte aux lettres (un cadeau de mon facteur, certainement). Même constat qu’il y a 5 ans, le groupe évolue toujours dans les méandres d’un heavy-death-black très mélodique cher à nos BODOM préférés. Ça, c’était pour la référence connue. Toutefois, j’aurais tendance à davantage rapprocher KALMAH de WINTERSUN, un groupe un peu plus ancré dans les ambiances traditionnelles. La voix, quant à elle, est l’élément qui différenciera peut-être le groupe de ses confrères : plus gutturale, plus grave également…bref, plus extrême, pourrait-on dire ! Ici, le chant clair n’a pas sa place, à la différence de WINTERSUN. Les claviers, par contre, ont la part belle. Et, à l’instar de leurs petits camarades, les inévitables solos dans le plus pur style WARMEN (groupe du clavier de vous-savez-qui) sont bien présents, mais sans pour autant tomber dans l’excès. Voilà déjà un écueil d’évité.

Globalement, le résultat est fort plaisant. Un cran en dessous de l’excellent album de WINTERSUN (oui, encore eux !) mais, avec les mêmes codes, KALMAH parvient, sans surprendre, à satisfaire le fan du genre. Et puis, ce type d’album a le mérite de rapprocher plusieurs publics : les fans de heavy mélodique (enlevez les blast beats et la voix death, vous avez là un pur album de heavy) et les accros à l’extrême qui souhaitent de temps en temps s’accorder une plage de douceur (toute relative) dans cet univers brutal dans lequel ils ont l’habitude d’évoluer. Les mélodies ultra accrocheuses sont légion sur ce disque, mais le tout est servi avec suffisamment de fureur pour laisser dire que le groupe n’a pas forcément choisi la voie de la facilité. Bref, la sauce prend, et c’est bien là l’essentiel.
Imaginez que "The black Waltz" est parvenu à se hisser à la 38ème place des charts finlandais. Si en France l’argument du "top album" est peu vendeur pour le fan de métal, il n’en est pas de même en Finlande. Et puis, même si ça n’est pas un gage de qualité pour tout amateur du genre, c’est au moins un signe du potentiel de cet album.

Au niveau du son, rien à redire une fois de plus : une production Tico Tico et un mastering made in Finnvox, ça cause, non ?

Bref, voilà qui va m’obliger à prendre le groupe un peu plus au sérieux à l’avenir…


Rédigé par : Sentenced | 14,5/20 | Nb de lectures : 14292