La valse des groupes finlandais n'en finit plus, on peut vraiment parler en ce moment de véritable raz-de-marée. KALIBAN même si il participe à cette deferlante n'est pas vraiment un nouveau groupe puisqu'il existe depuis 1994. En une petite décennie, le groupe a enregistré trois démos puis, en 1998, cet album qui, d'abord autofinancé a fini par atterrir dans les locaux de Low frequency records qui lui donne enfin une distribution digne de ce nom... quatre années après son enregistrement... On ne peut pas vraiment dire que l'attente valait le coup car cet album n'a vraiment rien d'exceptionnel, rien qui puisse lui permettre de s'extraire de la masse des albums finlandais qui sortent à une cadence impressionnante depuis quelques mois. Musicalement, KALIBAN évolue dans un espèce de power-heavy-mélodique sur lequel se greffe des vocaux death relativement soft. On trouve dans les huit titres qui composent cet album, beaucoup de diversité, des solos inspirés, de jolies mélodies et d'interludes accoustiques qui rendent son audition des plus digestes (si je puis dire...) mais on ne trouve rien ici qui n'est déjà été fait et refait des dizaines de fois par des dizaines d'autres groupes et ce n'est pas la brève présence d'une cithare sur le titre "The angel" qui changera quoi que ce soit à cela. On peut aussi regretter la qualité de la production qui est loin d'être mauvaise mais qui, il faut le rappeller, date de 1998 et que l'on doit à un certain Anssi Kippo, également responsable des immondes (mais heureusement rares) parties de synthés que l'on peut entendre sur cet album. Il faut cependant reconnaître que Henri Peltola, guitariste-chanteur du groupe et ses trois collègues ne sont pas manchots et qu'ils savent se servir de leurs instruments mais ils ne savent pas mettre leurs qualités d'instrumentistes aux services de compos dignes de ce nom, c'était le cas en 1998, peut-être en est-il autrement aujourd'hui.


Rédigé par : Sheb | 10/20 | Nb de lectures : 7365