Certaines formations tentent de perpétrer certaines mouvances musicales, coûte que coûte, quoiqu’il advienne. J Church est l’une d’elles. Evoluant dans un registre Punk-Rock un tantinet mélodique, à la croisée entre les Ramones, les Pixies, Offspring et Greenday, l’ex-trio devenu quatre n’a ni perdu son énergie exubérante, ni sa fougue Rock’n Roll...

Beaucoup trop longue à énumérer est la liste des splits, compilations, singles, albums, mini-cd de ce combo travailleur. Si l’envie vous en dit cette « Ridiculous Discography », comme le quatuor l’appelle lui-même, est disponible sur le site web officiel. On ne compte pas moins de six albums et un nombre aussi important de B-sides depuis la naissance du groupe en 1992. Après cinq années d’absence, voici enfin le premier effort depuis l’enregistrement « One Mississippi » paru en 1999 : « Society Is A Carnivorous Flower » semble (d’après les ouïes dires) marquer le grand retour du combo US, mené par son leader, le guitariste/vocaliste Lance Han. Pour la petite histoire, sachez que ce dernier, armé de sa guitare, a accompagné sur la route le non moins célèbre Beck. Pour en revenir à cet effort sonore, ne vous attendez pas à une grande révolution musicale : riffs Punk Rock rentre-dedans, accrocheurs et déjà-vus priment sur le reste... le ton est donné dès le départ et ne change que très peu durant les sept titres que composent cet album. La simplicité est en en effet la composante principale de ce LP. Tout comme ces crétins de Blink182, les textes - comme la musique - respirent presque la joie de vivre (sans pour autant tomber dans la mièvrerie) et restent toujours bon enfant. Les paroles sont déclamées par une voix que l’on pourrait parfois assimiler à celle d’un crooner de country (en témoigne le titre « Styrofoam », seule escapade plus lente et moins rythmée). Sans pour autant devenir lassant, ce disque requiert déjà moins d’attention lors de la deuxième écoute... Ce genre de musique n’est de toute façon pas faite pour durer, mais s’absorbe plutôt de manière spontanée. En définitive, nous pouvons imaginer que le groupe prend toute dimension sur scène, les compositions s’y prêtant facilement.


Rédigé par : DeadStar | 12/20 | Nb de lectures : 8366