Julien Damotte fait preuve d'une certaine audace, plus ou moins sorti de nulle part, il est guitariste de MADONAGUN, il sort se premier album solo qu'il porte à bout de bras sous son propre patronyme. Il y joue guitare et basse et chante (aidé en cela par quelques guests), l'autre membre du projet étant Nach de AWACKS aux claviers. La batterie quant à elle est programmée.

Musicalement, la meilleure image que j'ai trouvée c'est FEAR FACTORY qui copule avec le QUEENSRŸCHE des débuts (celui de « Rage For Order » et de « Operation : Mindcrime ») donc le mélange de la brutalité cyber avec la subtilité du progressif. Du coup on a certains passages à fond les ballons quasi blastés et d'autres tout à fait aériens, parfois juste en piano voix et ce, par moments, à l'intérieur du même morceau ! Je parlais d'invités au chant, on a Gus Monsanto (ex-ADAGIO et actuel REVOLUTION RENAISSANCE) sur trois titres qui se suivent « The voice within your soul », le premier titre chanté de l'album, « Eternal love », avec son intro acoutique qui alterne passages légers et passages heavy, et « The inner Struggle » où il partage le chant avec un certain Buzz (TUBULAR BRAIN) et Matt Haussy (du groupe de Julien, MADONAGUN) qui se charge des growls sur ce titre assez fearfactorien dans l'âme. On retrouve également une chanteuse de R'n'B, Maya, sur le dernier et très long titre, « Ending chapter », pièce assez étrange qui commence de façon assez groovy et globalement plus rock que le reste du disque avant qu'un break assez basé sur l'ambiance (avec des samples) ne vienne changer la donne avec un passage plus à la FEAR FACTORY voire carrément chaotique, tout ça avant que le morceau ne devienne très mélodique dont un passage en piano et ne s'achève sur du piano et des voix d'enfants qui bouclent l'album en fait sur son morceau d'introduction (« Born Dead » l'intro étant bâtie de la même façon). Sur ce titre on notera aussi les participations de IA Ekhlund (FREAK KITCHEN) et Christophe Godin.

Petites bizarreries, « Dying » et « Death », deux titres très proches d'une ballade, se suivent sans que ça ne porte vraiment préjudice au disque. De même que le premier vrai titre (celui qui suit l'intro quoi !) est un instrumental.

Ambitieux et intéressant projet que « Trapped » faisant entrer en collision deux mondes assez différents. Je regrette juste pour ma part d'avoir affaire à une BAR... mais ça reste du détail, le son de celle-ci étant paradoxalement relativement naturel.


Rédigé par : papy Cyril | 15/20 | Nb de lectures : 11774