Quand mon camarade de la rédaction Zoltar m'a parlé de ce groupe, j'avoue que je n'avais jamais entendu parler de celui-ci, et je dois dire que je suis ravi qu'il m'en ait touché un mot car j'ai vraiment eu une belle découverte entre les oreilles.

Fondé en 1988 aux Pays-Bas et séparé en 2005, celui-ci comportait en ses rangs le guitariste Theo Van Eekelen (aujourd'hui bassiste dans Hail of Bullets), et pratiquait du thrash avec quelques relents death tels qu'on les trouvait notamment chez leurs compatriotes de Thanatos.

Après avoir sorti précédemment sorti 3 démos, et pas mal changé de line-up, il fallut attendre 1995 pour que sorte le premier album "Cir-Cum-Cis-Ion of the Mar-tyr" aujourd'hui réédité car totalement oublié et introuvable aujourd'hui.

Ce qu'on peut dire sur les 7 titres c'est qu'on a du bon death/thrash bien gras, avec le son d'époque qui va bien et que n'aurait pas renié Scott Burns, qui est bien homogène et audible avec une basse mise en avant et dont on saisit tous les subtilités de son jeu, au niveau de la voix on passe du guttural de Chris Barnes à celle plus criarde de Reyash de Christ Agony.

La plupart des compositions sont relativement longues et tournent dans les 5-6 minutes et parmi elles on peut citer "Daily Rituals" qui est excellent, il est très rapide et agrémenté de petits solis et de changements de rythmes. "The old tree" qui contient un côté épique assez prononcé est aussi assez agréable à écouter. "Sexual intercourse" dont l'introduction est typiquement jazz entre le jeu de batterie très souple et la basse ronflante est une bonne surprise avant ensuite de reprendre le rythme de croisière de l'album, à savoir de la vitesse durant les trois-quarts du morceau. La longue est prenante intro de "Invicible downfall" où un côté Black Sabbath peut ressortir, le tout conjugué d'accélérations et de passages presque progressifs est là-aussi une vraie réussite, tout comme "Pathology of crowding" très doomesque et progressif. Enfin "Clouds of Mordor" est lui du pur thrash et death tout en accélérations et changements de textures dans la voix avant toujours ces plans presque progressifs au milieu du morceau.

L'album est une vraie réussite, même s'il souffre d'un côté linéaire et répétitif le quintet a semble-t'il voulu privilégier les ambiances, le côté morbide et purulent, ainsi que la technique et l'on ne peut pas lui reprocher.

On a droit après cet album à 6 titres promos tirés du mini "Gothcrusher" qui contient des compositions plus directes, brutales et sombres. Le son est certes celui d'une démo mais cela reste parfaitement écoutable.

Pour le deuxième disque de cette réédition on a droit à l'exhumation de la démo de 1994 qui contient 4 titres et dont 3 serviront à l'enregistrement de l'opus l'année suivante. S'ensuit un split de 1995 ainsi qu'un 7" sorti la même année mais l'intérêt de cette deuxième galette est bien moindre que la première.

A noter que Zoltar a également signé le texte explicatif sur le livret intérieur et comme d'habitude il a fait un super boulot et l'on apprend pas mal de choses. Une réédition qui vaut le coup principalement pour l'album précité et qui mérite d'être redécouvert car là il s'agit vraiment d'une découverte, pratiquement 20 ans après sa sortie.


Rédigé par : GabinEastwood | Réedition/ | Nb de lectures : 11782