Tiens un nouvel album chanté par l’increvable Jorn Lande ! Voilà une phrase souvent entendue dans les rédactions ces dernières années…c’est bien simple, j’ai l’impression que le musicien est omniprésent dans les colonnes des mags depuis qu’il a commencé à faire parler de lui, notamment avec ARK en 2000 (qui se souvient de ses précédents groupes et notamment de VAGABOND au milieu des années 90 ??).

Bref, le talent du chanteur est indéniable ! Et si l’on apprécie ce type de voix, on peut admettre qu’on a affaire là à un chanteur d’exception…de la trempe des plus grands : le David Coverdale des année 2000 ? Car voilà, la similitude entre ces deux grandes voix a toujours paru évidente (n’oublions pas que le père Lande a également officié au sein de THE SNAKES, groupe hommage à WHITESNAKE), mais la diversité des projets auxquels a participé Jorn Lande (MASTERPLAN, ARK, MILLENIUM, BEYOND TWILIGHT, entre autres) suffisait à brouiller quelque peu les pistes.

Pour ce qui est de son propre groupe, JORN, c’est une autre histoire…pour ma part, la ressemblance avec WHITESNAKE est là encore la plus évidente, et plus seulement à cause du chant ! Tant que la musique est bonne et inspirée, cela ne me pose aucun problème. Quant le premier album de JORN, "Starfire", est sorti en 2000, j’ai même succombé avec plaisir à cette collection de hits comme on en faisait plus dans ce type de hard rock mélodique musclé depuis bien des années. A la sortie du second album, "Worldchanger", le constat était quasiment le même, avec toutefois une légère baisse de l’inspiration. Puis, en 2004, avec Out "To Every Nation", j’ai décroché ! Mais où était passés les tubes à la "Starfire", "The Day The Earth Caught Fire", "Sunset station", etc ? La multiplication des projets du chanteur prodige aurait-elle anéanti la magie des premiers albums ? On peut légitimement se poser la question, et ce n’est pas cette quatrième réalisation qui me fera changer d’avis pour l’instant !

Pourtant, à quelques instants, j’ai eu envie d’y croire, notamment sur le titre "Duke of love", quand la machine fait mine de s’emballer…mais juste avant la fin du morceau (au total, moins de 20 secondes de fureur sur un titre qui n’attendait qu’à décoller) ! Quelle frustration !! Surtout pour enchaîner sur une ballade ! Quelques passages assez heavy ("Midnight madness") voire énervés ("Stormcrow") sortent du lot, mais on est loin de ce que Jorn Lande a fait de mieux. "The Duke" propose tout juste une réactualisation du WHITESNAKE des années 80, servie par un bon son, de bons musiciens et une voix infaillible. On pourrait s’en contenter en fait, car pour être honnête, on est au-dessus de la moyenne des groupes du genre. Mais tout ceci reste pourtant bien plat, en regard du potentiel du monsieur !

Le meilleur constat du manque d’inspiration du projet est l’apparition en dernière plage d’un des meilleurs titres de JORN, "Starfire", paru à l’origine sur le premier album du même nom en 2000. Réarrangé ici, il est toujours aussi bon, c’est un fait ! Mais la différence de qualité avec le cru 2006 est également flagrante ! Quelle déception…


Rédigé par : Sentenced | 12,5/20 | Nb de lectures : 13109