JORDAN RUDESS – Rythm Of Time (Magna Carta/Musea) - 01/02/2005 @ 14h58
Jordan Rudess est un homme très occupé. Entre les incessantes tournées de Dream Theater, les séances d’enregistrement, ses différentes prestations ici ou là et ses projet solos, pas le temps de souffler. J’en veux pour preuve cet entrefilet à l’entame du livret de ce second album solo: « Le 7 novembre. 14 jours. 24 heures par jour. C’était la seule possibilité. » Et ceci, seulement pour enregistrer la partie claviers. En fait, Rudess précise qu’il s’est écoulé entre 3 et 6 mois entre la composition et la sortie de l’album. Le temps de mixer ses parties de claviers et celles des intervenants prestigieux que sont pour la guitare, Joe Satriani, Greg Howe, Steve Morse, Vinnie Moore et Daniel J, un jeune talent inconnu découvert par Rudess. A la basse, on retrouve un acolyte de Morse au sein des Dixie Dregs, Dave Larue. La batterie est tenue par un vieux compère, Rod Morgenstein qui s’est distingué aux côtés de Rudess dans le Rudess Morgenstein Project et a participé à Platipus, Kip Winger, les Dixie Dregs ou le Steve Morse Band. Avec une telle distribution et connaissant le sérieux du bonhomme, inutile de dire que ça déménage ! Et même si le tout est forcément construit autour des claviers, la présence de ces musiciens garantit une certaine diversité de l’ensemble des thèmes même si Rudess en reste le maître d’œuvre. Ces pointures ne sont pas venues pour faire de la figuration ou simplement aider Rudess à se faire mousser. Dans la foulée de Feeding The Wheel, en 2001, mais d’un niveau supérieur, le claviériste de DT aligne 8 compositions de jazz-rock métal de très haute volée mais uniquement accessible aux adeptes de cette fusion explosive. On pense bien évidemment aux productions de Derek Sherinian des quelles elles se rapprochent immanquablement et pour cause. « Nez en moins », Rudess possède ce petit grain supplémentaire de folie et de savoir faire qui lui permet, AMHA, de placer son œuvre au dessus du niveau de celles de son prédécesseur chez D.T. Ce dernier étant incapable de sortir 2 albums consécutifs de la même qualité. Le choix des guests appelés à travailler avec lui en est sans doute l’une des explications. Pas d’à peu près ni de tâtonnements. Même si le sieur Rudess affectionne l’improvisation, sa musique est on ne peut plus construite et arrangée. La curiosité réside dans la présence de 2 titres très bien chantés pas Kip Winger. Un format nouveau pour qui connaît le terrain de prédilection du claviériste dont la musique est toujours entièrement instrumentale. Donc, Winger s’en sort bien et apporte à ce déluge de notes 2 moments de respiration bénéfique. Dans la panoplie des claviéristes de talents, vous vous en doutez, il y a à boire et à manger. Wakeman vous « gonfle » par ces sorties pompeuses. Sherinian ne vous convint qu’une fois sur deux. Pinella fait figure d’amateur en solo en se la jouant Clayderman. Kevin Moore surprend ou déçois. Rattrapez-vous donc avec Rythm Of Time. Jordan Rudess est très certainement le plus intéressant des keyboards-heroes !


Rédigé par : Karadok | 16/20 | Nb de lectures : 9881




Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker