JON OLIVA'S PAIN est, comme son nom l'indique clairement, le groupe de carrière solo de Jon Oliva, le leader de SAVATAGE (chanteur ou claviériste suivant le line up du groupe). Pourquoi faire un groupe quand on est déjà leader d'un autre groupe ? Très certainement pour faire et jouer la musique que l'on veut quitte à offrir comme c'est le cas sur « Global Warning » une espèce de fourre-tout, dans lequel il est difficile de savoir où on veut en venir.

L'album démarre sur « Global Warning » que l'on croit n'être qu'une intro mais qui dure, alors on croit à instrumental mais sur la fin du titre il y a du chant... ça fait très musique de film, puis ensuite on a droit a un duel orgue hammond (à la DEEP PURPLE)/staccato de violon, puis un choeur d'opéra (faisant des oooh, oooh) arrive en fin de morceau le chant de Jon et du piano. Ben, tout le reste du disque est comme ça avec une impression de passer du coq à l'âne sans que l'album soit désagréable. Le second titre, « Look At The World » est très théâtral, avec une rythmique de piano faisant comédie musicale, ça rappelle le « School's out » de ALICE COOPER. On passe ensuite à un titre agressif, rapide, urgent avec un chant très agressif de Jon. Le 4ème titre, « Before I hang » est un mélange des 2 précédents avec à nouveau une rythmique de piano mais également de grosses guitares et un refrain bien mordant. On passe une première fois par la case ballade (« Firefly ») avec piano léger, violoncelle, chant doux et suave, une ballade trop longue et trop sucrée à mon goût. Ballade contre-balancée par le titre qui la suit, « Master », où on nage dans l'indus avec une rythmique lourde, mécanique et martiale, du vocorder et quelques samples et bidouilles, mais également un petit thème de gratte bien entêtant, le morceau est réussi. On repasse ensuite dans la série cocktail avec un mélange entre des parties folkisantes guillerettes (gratte acoustique et mandoline ou instrument dans ces eaux-là) et un refrain en béton armé. On repasse par la case ballade (un peu trop visité en fin d'album) avec « O to G » et son piano qui rappelle un titre de Jean-Jacques Goldman (« Là-bas » me semble-t-il mais notre JJG national n'est pas vraiment ma tasse de thé), le titre est directement enchaîné à « Walk upon water » qui est du même tonneau (d'eau certainement) et surtout trop long et monotone. Un « Stories » mid et lourd avec des accélérations vient relancer une machine qui retombe de suite dans la ballade avec « Open your eyes » avec son piano et sa voix douce. Un dernier petit verre de heavy mid avec « You never know » et on finit la partie sur la case ballade avec une double ballade « Someone »/« Souls » dont la dernière partie est en acoustique.

Ce « Global warning », c'est un peu les montagnes russes, entre puissance d'un heavy classieux et titres très softs. Tous les titres tiennent à peu près la route et c'est fait avec grand-soin. Reste qu'on ne sait pas vraiment où ils veulent aller et c'est tout de même un poil gênant. Pas désagréable mais dur à suivre, cet album de JON OLIVA'S PAIN trouvera-t-il son public et sa place?


Rédigé par : papy cyril | 14,5/20 | Nb de lectures : 10724