Quand on a été le bassiste émérite du plus grand groupe de hard-rock de tous les temps - ce qui vous a mis en principe à l'abri du besoin pour le reste de votre existence- qu'est-ce qu'on peut bien avoir à dire en publiant pas moins de...2 albums en plus de vingts ans? Hormis le fait de vouloir rester en contact avec un milieu qui vous a tant donné, se faire plaisir est tout simplement la plus légitime des raisons. Donc J.P.Jones revient après seulement 2 ans d'absence depuis Zooma qui de l'aveu même de son auteur, n'a pas véritablement explosé les ventes. Et pour le coup, c'est un véritable O.V.N.I qui nous arrive avec la sensation un brin malaisée de ne pas savoir par quel bout le prendre. World music, jazz-rock, progressif déjanté, drum-bass, j'en passe et des meilleurs. Jones s'est adjoint la participation de musiciens aussi différents que talentueux comme Robert Fripp de K.Crimson, au jeu de guitare torturé et complexe, ce qui n'arrangera pas les oreilles de l'auditeur stoïque mais perplexe.
Alors patience, car il va vous falloir du temps, beaucoup de temps, pour entrer dans l'univers particulier de The Thunderthief qui n'a d'autres prétentions que de tenter le hold-up du mois et de vous perdre dans les dédales de l'esprit embrumé d'un artiste hors pair, génial et... complètement dingue.Inclassable, atemporel, original, donc réservé au plus averti des musiphages n'étant pas effrayé par l'aventure avec un grand A.



Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 6424