The ultimate progressive rock keyboard album ! Ben voyons, rien que ça!
Avec une annonce pareille, je vous vois prendre vos jambes à vos cous en criant qu’on ne vous y prendra plus. J’avoue que moi aussi, en lisant ça, je n’ai pas sauté de joie. Ce disque est-il aussi marqué qu’il en l’air ? Réponse dans ce qui suit.
Jim Gilmour est le claviériste de SAGA et Great Escape est son second album. Le premier, sorti en 1997 était un instrumental donc entièrement centré sur son instrument favori. Celui-là est à demi chanté et devrait être également plus éclectique. Du moins, c’est ce qu’on souhaite car les extravagances de musiciens monomaniaques et égocentriques à l’instar des Wakeman père et fils, et autres Sherinan ont peu de chance de remporter les suffrages.
Mes craintes ne sont donc pas justifiées car Gilmour évite l’écueil du tout clavier. Les autres protagonistes notamment le guitariste sont en bonne place pour donner à l’album une homogénéité qui n’est pas toujours au rendez-vous dans les albums drivés par des claviéristes nombrilistes. Ainsi, on pourrait rapprocher Great Escape de ce que fait Erik Nordlander. En mêlant titres instrumentaux et chantés, en brassant les genres, rock, pop, jazz et progressif, il offre une belle palette d’influences. Au chapitre des réelles satisfactions, je retiendrai No Sign, Algonquin ou Last Portage. Certes, quelques titres paraissent faibles voire superflus mais dans l’ensemble, l’album est agréable à écouter spécialement grâce au chant.
Finalement assez typé Saga dans ses bons jours, ce disque s’adresse en premier lieu aux fans des Canadiens ou aux amateurs de bonne musique sans prétention.


Rédigé par : Karadok | 13/20 | Nb de lectures : 12162