Iskald, je vous en ai déjà causé l'année dernière lors de la réédition du premier opus du projet. Vos doigts avides de clics peuvent donc se jeter sur la chronique quelque part à droite pour glaner quelques infos sur cette sensation glacée. La découverte était fort bonne et les espoirs pouvaient être fondés que le duo norvégien passe à la vitesse supérieure pour son second opus, directement sorti chez Indie Recordings (Enslaved, Keep of Kalessin, Vreid, etc. En gros, tous les transfuges de Tabu).

Sachez que les attentes ont été exaucées, car Revelations of Reckoning Day creuse la tranchée entamée par son prédécesseur. Les fans des vieux Naglfar ou du dernier Profundi devraient trouver leur pitance dans cet opus marqué au fer rouge de la scène suédoise (doucement les érections, les gars). Si les riffs se font moins thrashy et sautillants, rappelant donc bien moins le Dark Tranquillity des débuts, les nouvelles références qui viennent en tête n'en sont pas moins excitantes. Le duo utilise à bon escient des mélodies à tous les étages et des variations de tempo qui font plaisir à entendre, avec même quelques louchées de Dissection bien venues.

Comme pour Shades of Misery, la production est limpide. Les guitares sont acérées, la basse pulse ses vibrations, la batterie dégomme tout ce qui bouge. Pourtant, les Norvégiens ont cette fois délaissé le Ballerina Audio pour aller enregistrer à Berlin avec des producteurs grecs (c'est une méthode comme une autre pour éviter d'aller se faire voir chez eux). Néanmoins, ce changement ne frappe pas de prime abord, dans un album qui sonne plus suédois que jamais.

Plus important que tout, les compos portent leur lot d'ambiances, évoluant entre les moments de bourrinage et les instants d'atmosphères posées par des arpèges. Iskald tend toujours vers la mélancolie, jusqu'à l'excellent épilogue "Dommedag". Cet album est truffé de pépites mélodiques, c'en est un régal. Si vous ne vous surprenez pas à siffloter un thème après l'écoute, c'est que vous consommiez cette musique sans toute l'attention qu'elle mérite. Iskald, c'est de la balle.


Rédigé par : Prince de Lu | 16,5/20 | Nb de lectures : 11567