Ishtar ? Mon facteur m'a livré un colis qui a été retenu dans les glaces ? Suis-je victime d'un bouleversement spatio-temporel causé par une décharge de 3,5 Gigawatts, Marty ? Non, il s'agit tout simplement d'une ré-édition de l'album "Krig" par le label nippon Imperial Dawn Records. Les japonais ont dû passer le catalogue mondial des ré-éditions au peigne fin pour aller nous dégoter cette sortie suédoise de 1999. Ishtar, pour ceusses qui ne connaîtraient point, est donc un groupe suédois, auteur d'un mini "Diabolical Hymns" en 1998 et d'un album "Krig" en 1999. Et c'est tout. Si je vous dis que les trois titres du mini seront récupérés l'année suivante pour compléter l'album dont nous parlons, vous aurez compris que la disco est assez maigre. Le leader du groupe Varg Strand, sous son pseudonyme de Ahldrathan, préfèrera s'épanouir dans son autre groupe Misteltein ces dernières années.

Que nous réserve cette réédition ? Un nouvel artwork, joli mais plus que minimal puisque le livret fait pile poil les quatre pages syndicales. Une playlist complètement en vrac pour une raison qui m'échappe encore. Cette liste est tellement en vrac que les morceaux, déjà ré-ordonnés, ne correspondent plus à leur titre. Par exemple, "The Shadow Warrior", second titre de l'édition 1999, se retrouve catapulté en plage 7 sous le nom de "Mörkets Furste". C'est un peu le brin, si je puis me permettre... Niveau sonore, l'édition 2005 a bénéficié d'un remastering de la part de notre bon Ahldrathan dans son Mystical Arts Studios de Malmö. La production est plus puissante mais cela s'arrête vraiment là, tellement les sonorités de ce pressage sont fidèles à l'original.

Un petit titre bonus vient compléter la playlist. Il s'agit d'une version démo de "Damnation", agrémentée d'une intro au synthé et de quelques samples canins. A la rigueur, cet enregistrement montre le remaniement qu'a subi le titre. Rien de bien bouleversifiant... Pour tout l'album musicalement, oui, quelques passages font évidemment furieusement penser à Dimmu Borgir dans ses oeuvres. Encore oui, "In the Nightside Eclipse" a plus que traumatisé le combo qui y puise beaucoup de ses rythmiques. Trois fois oui, Ishtar est aussi original sur la scène black que son quasi frère de patronyme Gates of Ishtar sur la scène death mélo suédoise. Mais cet album reste bien fait et a subi courageusement les outrages du temps. Ishtar n'est pas une pierre angulaire de l'époque, au plus un bon exécutant, mais ses compos, pour son temps, ne sont pas sans intérêt non plus. Si vous avez des piécettes à dépenser pour Noël et que vous ne connaissez pas cet album, pourquoi pas. Si vous l'avez déjà, passez votre chemin...


Rédigé par : Prince de Lu | Réédition/ | Nb de lectures : 12527