L'air de rien, IRON SAVIOR continue son petit bonhomme de chemin. A l'origine réunion de célèbres musiciens allemands (Kai Hansen (GAMMA RAY, ex-HELLOWEEN), Thomen Stauch (batteur de BLIND GUARDIAN à l'époque et actuellement dans SAVAGE CIRCUS) et Piet Sielck (producteur très connu)), IRON SAVIOR est devenu un groupe, le groupe de Piet Sielck, spécialisé dans les thèmes de science-fiction (ça change de l'heroic fantasy proposée par nombre de groupes de Heavy Metal).
"Megatropolis" est le sixième album si je compte bien et ça fait un bout de temps que Piet Sielck s'est affranchi de Kai Hansen, mais musicalement, IRON SAVIOR n'évolue pas beaucoup et propose un Heavy Speed typiquement teuton. Je me souviens qu'à l'époque du premier album, j'avais pris un belle claque. Ca remonte à 10 ans et il faut avouer qu'à cette époque-là, les albums du genre n'étaient pas légion, on en était aux prémices du renouveau du Heavy Metal après les vaches maigres du post Grunge. Et surtout à l'époque, je n'écoutais pratiquement que ce genre de musique. Les albums suivants ne m'ont pas mis une aussi grosse claque et je n'ai même pas jeté une oreille sur "Battering ram", l'album de 2004. Je me suis donc arrêté à "Condition red" (2002), que j'avais bien aimé (un peu inégal), mais j'avoue que je l'ai pas beaucoup sorti depuis. "Megatropolis" me renvoie 10 ans en arrière : il n'y a pas grand-chose qui a changé musicalement chez IRON SAVIOR, on a l'impression de retrouver une ancienne fiancée qui n'aurait pas pris une ride, ça fait plaisir. L'album est court et direct (pas de ballades ou de reprise hasardeuse), neuf titres efficaces avec un son excellent. IRON SAVIOR nous propose toujours des titres très Speed et agressifs ("Running riot", "Megatropolis", "Farewell and good bye"), d'autres plus mid-tempo entêtants ("The omega man", "Cybernatic queen"), et même un morceau qui flirte par moment avec le Power Metal ("Flesh"). En fait, la seule (petite) surprise sur ce disque, c'est sur "Cybernatic queen", j'ai d'abord cru qu'il y avait un chanteur en guest, mais en fait non, il s'agit bien de Piet Sielck, qui utilise sa voix de manière différente, elle est moins criarde, hyper mélodique (limite gothique). Le résultat, passé l'effet de surprise, est excellent. Un mot aussi pour "Cyber hero", qui est lui aussi un tube en puissance (enfin, façon de parler, ne vous attendez pas à l'entendre sur Skyrock), avec son refrain pratiquement Hard US et le petit gimmick à la guitare me rappelant un peu BON JOVI époque "7800° fahrenheit".
En résumé, les six premiers morceaux de "Megatropolis" sont un modèle du genre et méritent à eux seuls l'achat de ce CD. Les trois suivants, je les trouve de qualité, mais un léger cran en dessous. Ce disque devrait ravir les fans d'IRON SAVIOR et d'une manière générale, les amateurs de Heavy Metal à l'allemande, c'est-à-dire bien direct, mélodique... moi il m'a transporté 10 ans en arrière, un paradoxe pour un groupe qui nous parle de futur et de science-fiction !


Rédigé par : Shaka | 17/20 | Nb de lectures : 10755