En manque de « true metal » ? Amis lecteurs, Iron Fire est là pour vous rassasier avec son nouvel opus "To The Grave". Toujours emmené par le chanteur Martin Steene (Force Of Evil), le groupe danois reste fidèle au style qu’il pratique depuis maintenant cinq albums. Vous comprendrez donc qu’avec un nom pareil et un artwork aussi explicite, on ne parlera pas de zouk dans cette chronique. Non, bien au contraire, ce disque est un pur concentré de heavy traditionnel, composé de douze titres forgés dans l’acier, douze offrandes aux dieux du metal, fortement conseillés à tout amateur du genre.

Soyons clair, ici, l’innovation, la nouveauté, on ne connaît pas. Iron Fire, qui peut rappeler un combo comme Hammerfall, se contente d’oeuvrer dans un style très largement balisé. J’en veux pour preuve ces textes dignes des imbattables Manowar, que l’on pourrait ériger en parfait vocabulaire du true metalleux. Mais bon, on est un true warrior of steel ou on ne l’est pas… Pourtant l’originalité est-elle la qualité première que l’on attend d’une telle galette ? S’il est certain qu’Iron Fire use et abuse des pires clichés inhérents à un genre qui se mord méchamment la queue de nos jours, il faut prendre cet album pour ce qu’il est, à savoir une collection ultra efficace de morceaux heavy et de refrains virils que seul un muet refuserait d’entonner. Titres speed, rythmiques plombées, chœurs fédérateurs, chant haut perché (quoique pour le coup Martin Steene fait preuve d’une grande qualité dans la variété de ses parties vocales), soli séduisants, tout y passe dans ce "To The Grave" produit de fort belle manière par Tommy Hansen, bonhomme que l’on ne présente plus, mais dont on rappellera quand même la participation aux deux "Keeper Of The Seven Keys" d’Helloween, entre autres faits d’armes.

Peut-être un peu plus sombre que ses prédécesseurs, ce cinquième album des Danois est truffé d’hymnes entêtants : « Kill For Metal », « To The Grave », « The Battlefield » (assurément l’un des morceaux les plus accrocheurs du disque, avec sa rythmique somme toute basique mais imparable, et un refrain absolument énorme), le plus mélodique « Frozen In Time », ou encore « Doom Riders ». Bref, malgré quelques morceaux moins marquants et une fin d’album un peu poussive (le skeud dure quand même 56 minutes), voici le genre de disque direct, efficace et sans compromis qui donne instantanément la pêche, même si on peut craindre une durée de vie assez limitée.

Sans permettre au groupe de s’extraire de la meute assoiffée des vilains suiveurs, "To The Grave" est un album bien ficelé et sans prétention, qui a retenu l’attention de votre serviteur. Pour qui aime le heavy traditionnel (et tout ce qui va avec en terme d’imagerie et d’histoires guerrières), l’écoute de cet album est une étape conseillée, à défaut d’être obligatoire, dans le chemin qui mène au Walhalla. Quant à savoir si le futur du heavy metal passera par Iron Fire… Je vous laisse imaginer la réponse…


Rédigé par : up the irons | 14/20 | Nb de lectures : 9983