Si vous faites partie de ceux qui, comme moi, donnaient IRON FIRE pour mort, en route pour le Walhalla du true metal, alors enfilez très vite votre cotte de mailles et aiguisez votre hache d’armes parce que les vikings sont de retour et ils ne sont pas contents !

Le nom de l’album est sans aucun doute une référence pleine de ressentiments aux évènements auxquels a dû faire face le groupe durant les cinq années écoulées depuis la sortie de « On the Edge » en 2001. Entre critiques désastreuses, rejet de leur label de l’époque et défection des musiciens les uns après les autres, IRON FIRE est passé par un paquet de galères mais à l’image de MANOWAR, un des groupes fétiches de son fondateur Martin Steene, il a toujours en valeureux metal warrior gardé la tête haute et refusé de jeter l’éponge.

Paradoxalement, même si « Revenge » débute sur un efficace titre typiquement speed mélodique et des paroles on ne peut plus manowariennes (Rise with the wind - The wind of fight is still alive… Here we go !), c’est à RUNNING WILD qu’on pensera le plus souvent tant dans les lignes de chant que dans les riffs (« Savage Prophecy », « Iron Head »). IRON FIRE navigue donc entre true metal guerrier et heavy plus posé (la très lourde « Metal Messiah », « Stand As King », « Mind Machine ») sans oublier les incontournables cavalcades speed (« Alone In The Dark », Wings Of Rage »), une ballade bien foutue (« Icecold Arion ») et même un morceau plus hard rock (« Brotherhood Of The Brave »).

Alors, « Revenge » fera-t-il des danois l’un des groupes majeurs du heavy metal actuel ? Connaîtront-t-ils enfin ce succès qui leur semblait promis mais qui leur a été volé par les vilains critiques qui n’ont pas aimé « On The Edge » ?
J’ai peur que non malheureusement…

Bien que sympathique, ce troisième album est lassant sur la longueur simplement parce que même si les chansons qui le composent sont honnêtes, elles n’ont pas cette étincelle qui en feraient des hymnes et sont plutôt passe-partout. Le chant ne joue pas non plus en faveur d’IRON FIRE car également passe partout et peu identifiable, ce qui est d’autant plus dommage que dès que Martin Steene décide de pousser un peu comme sur la fin de « Metal Messiah », sa voix prend des faux airs de Sebastian Bach (ex-SKID ROW) et Rob Halford (JUDAS PRIEST) qui auraient fait merveille sur d’autres morceaux !


Rédigé par : Dungorpat | 12/20 | Nb de lectures : 12557