Souvenirs, souvenirs (part two)

Iron Angel, l’ange d’acier…Que de souvenirs reviennent avec la réédition de ces deux albums d’Iron Angel, un des nombreux groupes allemands sortis au milieu des années 80. On ne jouera pas le rôle de l’ancien combattant, mais le retour de ces adorateurs allemands de la New Wave of British Heavy Metal (NWOBHM), fait remonter quelques images dans les têtes des plus anciens. Images d’une époque où les patchs faisaient office de tatouages, où les baskets étaient montantes et où les jeans moules-burnes remplaçaient les baggys contemporains… C’était une époque où le thrash balbutiait ses premiers mots et où le heavy-metal se faisait speed… En attendant, les disparus Iron Angel doivent se dire qu’aujourd’hui seule la bière n’a pas dû changer.

Cet album d’Iron Angel, le 2ème dans la discographie du groupe, opère un changement par rapport au premier. Noyé dans la masse des nombreux groupes sortant à la suite du succès hors-frontière d’Accept ou celui naissant de Running Wild, et inquiet de l’émergence toute puissante du thrash, Iron Angel engage « Winds of war » vers un heavy-metal plus classique, délaissant son speed metal basique de son premier album.

Sentant qu’ils ne pouvaient rivaliser avec les jeunes pousses du thrash allemand (Kreator & co) sur le terrain de la violence sonore, Iron Angel décida d’orienter sa musique vers des sphères moins extrêmes. Compagnon de route de Steeler, Avenger (Rage) ou des premiers Helloween, Iron Angel ne cultive pas l’originalité mais plutôt une rigueur toute allemande.

Ne cherchez pas une quelconque référence à un groupe actuel, le metal de nos amis allemands convient parfaitement à ceux qui veulent réécouter une formation peu connue des années 80 ou tout simplement découvrir une archive sonore. La voix reste légèrement éraillée, les guitares acérées mais claires, le tempo saccadé, voici les ingrédients que vous retrouverez dans cet album sympathique pour ceux qui veulent revivre le metal des années 80.

A noter néanmoins que cette réédition par le label belge Painkiller records a la bonne idée de contenir 7 morceaux supplémentaires présentant des démos, par rapport au vinyl d’époque.


Rédigé par : Piranha | Réédition/ | Nb de lectures : 12841