Il est, de ces groupes dont on se demande comment ils ont fait pour vendre des millions d’albums. Il existe aussi des groupes qui ne sont pas connus à leur juste valeur.
On ne refera pas le monde, ni le music business et l’important pour un mélomane, c’est d’écouter de bons albums de musique.
Pour faire rapide, Iris Coroporation est méconnu mais ils ont composé d’excellentes chansons.
Ils n’ont pas de gros moyens mais leur album est vraiment bien produit. Ils n’ont pas vendu des camions d’albums mais ils y croient, et au vu de ce qu’ils proposent, ils ont bien raison.

Amis de VS je vous préviens, il n’y a pas grand-chose de metal extrême dans cet album. On parle ici de Hard rock racé et mélodique. Les influences ? Led Zep bien sûr mais aussi Jeff Buckey, Aerosmith, Jeff Beck et une poignée d’artistes issus du Moyen Orient dont j’avoue, les noms ne m’évoquent pas grand-chose.
Pour continuer à faire simple, Iris Corporation c’est une section rythmique en béton mêlant le groove à la finesse. C’est une guitare aux sonorités rustiques et arabisantes habillant une voix envoûtante et haut perchée qui de par son caractère très marqué confère au groupe une personnalité réelle.
Quand je parle de musique orientale soyons clair : le guitariste ne se contente pas de se balader sur le mode mineur harmonique avec sa guitare accordé en standard. Ici, les opens tunings sont de rigueur et démontrent de la véritable passion du groupe pour cette musique, ainsi que de la technicité du guitariste.
Comme le recherchait par moment le fameux Jimmy Page à son époque, il y a des opens visant à se rapprocher de la Sitar ou du Oud.
La voix est comme je le disais précédemment assez aiguë (avec quelques petites incursions dans les graves) et à plus d’un moment, le chanteur démontre qu’il a une amplitude vocale très importante.
Le batteur tape droit et juste. Inspiré du funk et des grooves hip hop, le garçon sait jouer plus massif quand cela est nécessaire et privilégie la justesse de ses attaques offrant ainsi aux chansons des fondations solides.
Un peu comme Ian Paice (Deep Purple) il frappe à « l’économie » chose de plus en plus rare (et c’est dommage) chez les batteurs.
Point de break mitraillette ici, ce qui fait franchement plaisir car trop de batteurs ont tendance à se croire en master class permanente oubliant un peu vite que la teuze n’est pas encore une discipline olympique. Une simple écoute de « The greedman » vous suffira à comprendre de quoi je parle, l’intro groove sa raçe.
La basse est rondouillarde comme un Américain trop fat et elle ronronne tout au long de l’album.
Les chansons sont en majorité dans des tonalités mineures et donne une couleur plutôt noire à l’ensemble. « The Highest Love » ou « New Saint sessions », tous deux d’excellents morceaux, sont de bons exemples des sonorités mélancoliques qu’aiment à créer les IC.
Je ne peux pas passer sous silence le très beau livret et la jolie jaquette du digipack. Les images vont à merveilles avec le contenu.
Je ne passe pas non plus la production « at home » vraiment de très bonne qualité et qui fourmille de plein de petits détails sonores vraiment sympathiques.
Quelques éclaircies parviennent néanmoins à se frayer un chemin tout au long de cet album. Je vous conseille dans ce sens, le très bon « Jack And Emy » (vous noterez le jeu de mots) qui est véritablement dansant et sautillant.
Malgré le côté sombre, le chanteur n’est pas non plus avare de calembours et de sens cachés. En effet, le refrain de « Jack and Emy » « Dance with the Beaver » est une allusion à la bagatelle et au sexe féminin (eh oui rappelez vous en ce sens de la chanson de Primus avec son subtil « Wynoma’s big brown Beaver »). Amoureux des castors, vous trouverez là votre bonheur.

Au final, un album qui ravira les amateurs de belles mélodies et de belles chansons. Amis de VS, si vous aimez le travail bien fait venez danser un peu avec Iris Corporation. Ils sont toujours fidèlement accompagné de leur fidèle Beaver et je sais qu’il y des amateurs de castors parmi les hordes de poilus que nous sommes.


Rédigé par : pamalach | / | Nb de lectures : 11284