Iraven est un combo Toulousain qui avec ce « At dawn of the battle » propose son premier véritable album. Pour ne pas être enfermé d’entrée de jeu dans un carcan, le groupe mélange sur cet album diverses influences, empruntant tour à tour des éléments au death, au black ou au heavy plus traditionnel. Ce mélange prend forme en gardant à l’esprit une volonté mélodique jamais démentie. Le plus dur avec cet album est de passer le cap de la pochette, d’accord cela n’a rien de musical mais pourrait en rebuter plus d’un. Même remarque pour les thèmes abordés qui sont ultra convenus, les guerriers et les épées ne font plus peur à personne de nos jours. Une fois que l’on a fait abstraction de ces éléments on peut profiter pleinement de l’ambiance épique qui se dégage de cet album. L’élément le plus agressif du combo est la voix mi-death / mi-black du chanteur que l’on aurait aimé plus enragée, notons toutefois que dans un soucis de diversité le groupe à inclus de ci de là quelques passages en chant clair « fiery cross » ainsi que parties doublées ou cohabitent les deux types de chant « In the light of the last palace ». L ‘aspect le plus heavy de la musique est mis en avant par des guitares mélodiques qui s’essayent au soli avec une certaine réussite « Kalt », le final de « balzon of the rage » bien chargé en émotion ou encore « I can live in you ». Le côté black sympho est pour sa part représenté par un synthé omniprésent sur l’ensemble des titres et qui aurait tendance à noyer l’effort des guitares sous des nappes envahissantes pas toujours primordiales pour la création d’ambiance. Mais bon, dans l’ensemble les morceaux sont assez réussis et suffisamment variés pour ne pas lasser l’auditeur après deux minutes. Les changements de rythmes assurent une certaine dynamique au sein des titres, cependant un peu plus d’agressivité dans les passages les plus énervés n’aurait pas été déplaisante, cela aurait l’occasion d’y apposer un chant plus enragé et plus profond. Iraven a réussi son pari en mélangeant mélodies et structures alambiquées pour un résultat épique. A noter que le groupe s’essaye même au morceau chanté en français « Pour conquérir le temps » . Un petit mot sur la production, celle ci est claire et permet de discerner chacun des intervenants mais manque de puissance pour pleinement convaincre et sonne parfois trop synthétique surtout sur la batterie. Iraven qui a débuté en 96 montre avec cet album qu’il possède une certaine maîtrise de la composition mais il devrait se lâcher un peu plus pour sortir du lot.


Rédigé par : Dark tranquilou | 3.25/5 | Nb de lectures : 11457