À quoi cela servirait-il d’avoir une base de données contenant plus de 11 000 chroniques si on ne pouvait à l’occasion s’en servir pour alléger le travail d’un pauvre chroniqueur overbooké (l'album est sorti il y a presque un an) et de mauvaise foi, obligé de se poser devant son clavier le jour du Seigneur pour rattraper son retard ? Hein ? À quoi cela servirait-il ?

Soucieux de vous faire profiter au maximum de toutes les options offertes par le site et heureux de faire ressurgir une très bonne kro d’un regretté collègue reconverti dans les jeux de cartes en ligne (Bataille Corse, Pouilleux Massacreur, etc.), je vous invite donc à cliquer sur l’image à votre droite reproduisant le visuel du précédent album des Autrichiens, « Scars : Incomplete ». Vous y trouverez tous les renseignements qui vous permettront d’appréhender ce troisième disque dans les meilleures conditions. Voilà. À vous les studios…

Bon, pour être honnête, le Boss va me buter s’il voit ça ; ‘supporte pas les faignasses le Boss. Le souci, c’est qu’IN SLUMBER a été parfaitement résumé par Sentenced il y a trois ans, même si je suis moins enthousiaste concernant la qualité de son dernier opus. On y retrouve les mêmes composants qui en font un groupe sans grande originalité mais qui a su trouver un son propre et une paire de producteurs (Ziggy (ILLDISPOSED, MERCENARY) et Tue Madsen (THE HAUNTED, MNEMIC), la même que sur « Scars : Incomplete ») qui lui ont concocté un son organique, rugueux et puissant. Mis à part « Patchwork Masquerade » et son riff entêtant sur déferlante de blasts, les morceaux ne marquent cependant pas les esprits. La plupart du temps efficaces, dans le sens où ils débouchent les cages à miel avec des guitares et une batterie bien présentes, ils sont malgré tout trop stéréotypés et trop peu spontanés. On sent beaucoup d’application pour construire des titres à la fois rentre-dedans et mélodiques (les chrorus à deux guitares sont très présents) mais on n’y retrouve pas cette émotion qui se dégage des albums d’HYPOCRISY ou DARK TRANQUILLITY, ou alors trop rarement (« Fragile Synthetic Order ») ; on reste dans le superficiel alors que la beauté de ce style est justement d’aller chercher les émotions enfouies au fond de votre cœur endurci de hardos barbu.

« Arcane Divine Subspecies » est donc un album correct, qui constituera une bonne introduction à ce qu’on peut appeler le melodeath moderne, qui évite le cliché de la voix claire metalcore et des samples à tout-va, mais qui ne convainc pas totalement sur la longueur.


Rédigé par : Dungorpat | 13/20 | Nb de lectures : 12027