Formé en 1998 sur les cendres de Darkenwood, In Memorium fait du black metal à l’américaine, c'est-à-dire décomplexé. "Lost to Antiquity" est le second album du quatuor, 6 ans après le précédent, sorti en autoprod. Là, c’est le label ricain de 90% des groupes de BM ricain qui sort cette nouvelle galette, le bien nommé Moribund Records.

D’une base black metal, la musique de In Memorium est bien varié, comme je le disais avant (décomplexé, vous ne suivez rien ?). Fortement teinté de death, on pourrait rapprocher légèrement le groupe de Dissection. Mais vraiment pas trop, on reste à des années-lumière du talent de la bande à Jon. Le Black/death de In Memorium tabasse sans agresser, balance des mélodies guerrières sans guimauve, mais sans trop de violence non plus. On se surprend à secouer la tête de temps en temps, un passage un peu plus groovy accrochant subitement l’auditeur (début du morceau "Discipline"). Mais malheureusement, au final, les 7 morceaux et les 40 minutes que durent l’album sont infinies, et lassent assez rapidement. Il m’a fallu un effort de concentration extrême pour traiter cet album, les multiples écoutes ne changeant rien. On finit rapidement par s’ennuyer (personnellement, je lâche au troisième morceau). Pourtant, c’est plutôt bien foutu, pas désagréable. La production est lourde et grasse, ni trop lisse, ni trop agressive. Mais au final, on s’ennuie grave. Et quand au moment du 6ème morceau, "Erosion", on se rend compte que c’est le premier morceau qui joue sur le mid-tempo et les ambiances, on se dit qu’on a loupé quelque chose.

"Lost To Antiquity" est donc l’exemple typique de l’album détesté par le chroniqueur. Pas assez bon pour être expansif et en même temps, pas assez mauvais pour le descendre en flèche (exercice assez facile, même si dur pour le groupe). Là, c’est moyen, pas mauvais en soi, mais pas assez bon pour se lâcher. D’où une note à l’image de cette chronique : mitigée.

Un autre extrait est dispo sur le site de Moribund.


Rédigé par : Kryde | 09/20 | Nb de lectures : 10057