INVOKER - Aeon (Non Serviam) - 12/04/2016 @ 07h26
Un artwork superbe, intriguant, qu'un rapide coup d'oeil suffit pour apprécier. Puis un examen approfondi en révèle la richesse et le détail. Travail d'artiste exigeant qui fait se côtoyer sur plusieurs illustrations le feu, l'eau, l'air et la terre dans d'obscurs et étranges univers baignés par l'obscurité. Drapés dans les reflets d'une lune blafarde. Un environnement graphique une fois de plus troussé de main de maître par la tête pensante de Misanthropic Art (BAPTISM, MORTUARY DRAPE, CHAPEL OF DISEASE, FUNEBRARUM entre autres...), celui-la même qui n'a pas son pareil pour évoquer les mondes parallèles, occultes et mystérieux. A n'en point douter, on pose ici les rangers en terrain miné, y'a du DISSECTION dans l'air coco !

Pas faux, même si le death épico-grassouillet de nos quatre Teutons lorgne un poil sur le black mélodique et burné, il inspire plus le milieu de parcours d'un HYPOCRISY gavé aux amphets ou le groove massif d'un BOLT THROWER plus discipliné de par son côté charnu, un brin adipeux. Et la production généreuse des Blackinsound Studios n'y est pas étrangère, pour sûr, tant celle-ci enrobe à merveille la mixture proposée par notre quatuor tout droit venu de Saxe-Anhalt. Et cela saute aux esgourdes dès les premières secondes de l'instru d'ouverture "Hunger". On a faim, mec, ouais, très faim, grunt ! Et on aime les bonnes grosses mélodies nordiques, bien glacées sur les bords, schlorps ! Pis les grosses accélérations épiques qui t'en collent plein la cravate, on les aime aussi. Quant aux parties de double pédale bien boursouflées comme une wurst prête à craquer sous un feu trop ardent, on en redemande. Servies avec des growls d'ours en rut, c'est pas mal non plus ? Le truc, c'est que l'on est prêt à tartiner tout ça pendant quarante-cinq minutes avec amour. Plein d'amour. D'ailleurs, on n'est pas que des brutes épaisses hein, on a aussi un petit coeur sensible qui vibre sous cette épaisse couche de gras, la preuve avec ce "The wolves chant", qui n'aurait pas dépareillé sur un album de sympho metal avec ses violons enjoués.

Une jolie pétale de rose sur une motte de saindoux... miam !

Sans grande surprise, rien de bien transcendant n'est à signaler au final sur ce second album d'INVOKER. Certes, le job est fait correctement et avec conviction mais il règne une certaine monotonie tout au long de ces neuf morceaux, la faute à une application trop stricte ds structures identiques, mêlant embardées épiques et gros riffs dodus. A moins que ce ne soit les growls monocordes et profonds de Timo Büttner qui ne collent pas forcément aux aspirations mélodiques du groupe... toujours est-il que cet "Aeon" devrait garantir son lot de sensations aux fans des formations citées en début de chronique mais celui-ci reste en l'état le reflet d'un groupe qui cherche encore sa voie.




Rédigé par : TarGhost | 12/20 | Nb de lectures : 6741




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