Vous avez peut être découvert ce groupe en première partie de SONATA ARCTICA. Si tel n’est pas le cas, sachez qu’INNER VISIONS est le nouveau projet de Dominique Leurquin (ex-DREAM CHILD et guitariste live de RHAPSODY). J’avoue ne pas connaître les autres membres qui l’accompagnent, à part bien sûr Patrice Guers, bassiste très connu et reconnu dans l’hexagone et ailleurs, notamment avec PATRICK RONDAT et RHAPSODY. « Control the past » fait naître en moi un double sentiment. Le premier est bon, car cet album est un digne représentant du style Speed mélodique, on s’en serait douté un peu avec les noms de groupes cités plus haut. Le deuxième sentiment est moins enthousiaste : un bon album de plus, qui ne se démarque pas tant que ça et c’est là que le bât blesse. De nos jours, la scène Speed mélodique est saturée (merci les combos finlandais et italiens !) et c’est difficile de se démarquer. « Control the past » ne contient pas de défaut majeur, le chant de Julien Jacquemond évite le piège du suraigu (même si je trouve qu’il manque parfois un peu de puissance), le son est correct et certains riffs sont efficaces, c’est le cas de « Behind the grid » (on dirait un peu du « ANNIHILATOR light » ou du SYMPHONY X en moins complexe), « Control the past » ou « The prophecy ». Le groupe sort quelques fois du carcan Speed en proposant une ballade (« Wake up with a smile ») ou des passages moins rapides (« When will be kings ») et même une instrumentale sympa (« Mage of nowhere »). Je note quand même, que d’une manière générale, l’accent est mis sur la guitare, pas trop d’orchestrations ici (l’intro façon boîte à musique, ça change de la grandiloquence de certains). Bref, vous l’aurez compris, ce premier album est bien sympathique et est largement capable de rivaliser avec les productions étrangères, mais il me laisse un peu sur ma faim, la faute à un manque d’audace certain, une trop grande prévisibilité. Mais, il devrait plaire aux adeptes du style, à coup sûr. Peut être que le second album sera plus ambitieux et que Dominique Leurquin va faire ressortir davantage ses influences plus profondes, comme par exemple DOKKEN, c’est clair que c’est moins « vendeur » de nos jours que le Speed mélodique, mais bon…


Rédigé par : Shaka | 14/20 | Nb de lectures : 9965