Le hardcore émotionnel est à la mode en ce moment. Mangé à toutes les sauces par des groupes tels Shai Hulud, A Static Lullaby ou bien Chasing Victory, le genre est actuellement saturé.
Originaire de l’Oregon, Inked In Blood fait donc partie de ces groupes mélangeant hardcore et emo. Déjà à l’origine d’un EP « Awakening Vesuvius », ils nous proposent ici leur premier album. Il faut dire qu’avec des grands crûs comme « That Within Blood Ill-Tempered » (Shai Hulud) ou « Jhazmine’s Lullaby » (7 Angels 7 Plagues - RIP), le groupe a un grand challenge à surmonter.
L’album est conçu comme les opéras (en matière de structure pas de musique) avec quatre parties : Conditions, Convictions, Confessions et Resolve. Chacune correspondant à un état d’esprit.
L’album démarre sur All That Remains. Rythmique saccadée lente avec partie mélodique dessus puis accélération sur un riff piqué sur Misery Signals. Le reste du morceau accroche l’oreille, les mélodies sont plutôt jolies et le rythme élevé donne la patate.
Le reste des compositions garde le même esprit à savoir alternance de parties saccadées hardcore et plans rapides et mélodiques. On peut également noter des introductions en guitares acoustiques (Fall From You Eyes, Ending With A Question) qui sont très agréables et jolies. L’interlude acoustique (superbe d’ailleurs avec violon et contrebasse) « Frame Thy Fearful Symmetry » permet à l’auditeur de se reposer avant de terminer l’album.

L’album aurait certainement été fabuleux si le groupe n’avait pas abusé de parties lentes saccadées. En effet, ces riffs pas très inspirés et vraiment monotones gâchent le tableau. Nombre de compositions qui en sont pourvues perdent de leur charme et de leur dynamisme. D’ailleurs, pour appuyer mes dires allez faire un tour sur leur page Pure Volume. Le morceau « Lest I Sleep The Sleep of Death » est relativement lent et illustre mes précédents propos. Prenez « These Sonnettes Of Our Lives », déjà plus vivant et mélodique avec ses vocaux clairs, qui donne l’impression d’être plus travaillé et abouti. Ce paragraphe décrit donc pour moi le plus gros défaut du disque et j’espère qu’il aura disparu sur le prochain album.

Les vocaux sont typiquement hardcore à savoir des hurlements plutôt graves. Cependant (touche émo oblige), il y a quelques passages en chant clair (sur « These Sonnettes Of Our Lives ») et également des parties vocales parlées notamment lors des transitions entre parties.
La production est très correcte pour peu que l’on aime la batterie triggée.
Moins riche et personnel qu'un Shai Hulud ou un Misery Signals, je dirais que Lay Waste The Poets est un très bon album mais desservies par ces parties lentes. A découvrir...


Rédigé par : Vision Of Beuh | 13/20 | Nb de lectures : 12929