Y a pas plus con qu’un fan. Je sais, j’en suis un. La preuve avec INIQUITOUS : si je n’avais pas découvert par hasard que le quasi-inventeur du blast à l’américaine Monsieur (s’il-vous-plaît) Mike Smith de SUFFOCATION avait accepté de jouer sur ce MCD, j’avoue que je ne me serais sûrement pas penché sur le cas de ce qui n’apparaissait de prime abord que comme un groupe de death à l’américaine de plus. Eh bien le pire est qu’a priori, je n’avais finalement pas tort.

Je dis ‘a priori’ parce qu’avec seulement trois morceaux et à tout casser dix minutes (d’accord, la qualité ne se jauge au poids mais bon quand même) de musique en tout et pour tout, il est quand même difficile de juger proprement ce groupe de San Antonio qui d’après leur page myspace survit plus qu’autre chose depuis 2002, ce ‘Return To Deed Of Old’ n’étant que leur deuxième véritable enregistrement et le premier ‘officiel’.

Ce qui est sûr, ce qu’ils ne traduisent pas vraiment leur origine texane. C’est même LE bon point de ce qui n’apparaît au final que comme une démo plus qu’autre chose : un vrai boulot au niveau des solos, mélodiques en diable et somme toute plutôt bien adaptés à une musique qui ne tombe pas trop ni dans la surenchère de blast à la californienne, ni dans une succession interminable de mosh-parts non plus. Il y a même une pointe de thrash dans leurs rythmiques et globalement une approche assez death old-school dans l’ensemble, Smith apportant forcément avec lui un côté SUFFO période ‘Pierced From Within’ pas désagréable. Le meilleur titre est le troisième « My Enemy », sûrement le plus mélodique du lot et celui qui réussit à plus mélanger une sensibilité quasi-européenne à son death qui garde malgré tout un sacré goût d’Hollywood Chewing-Gum.

Vu les milliers de kilomètres qui séparent Mike Smith de ses nouveaux potos et le peu de disponibilité que son groupe principal doit lui laisser, je ne miserai pas forcément un kopeck sur ce line-up volatile de INIQUITOUS. Mais le pire est que même si c’est, j’avoue, sa présence qui a servi dans mon cas de produit d’appel, il faut croire que leurs vraies qualités sont à chercher ailleurs. Et si le groupe réussit à se sortir les doigts du cul et surtout à faire preuve d’ambition (mot trop rare aujourd’hui hélas dans le genre), on tient peut-être quelque chose là. A surveiller comme on dit chez les pros.


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 06,5/10 | Nb de lectures : 12016