Je suis embarrassé pour vous parler de ce disque. Pourquoi ? Parce que j’ai tout essayé, en vain. Je l’ai écouté le jour, la nuit, plusieurs fois, d’une seule traite, rien à faire ! Impossible de ressentir la moindre émotion (difficile quant on sait dans quel registre le groupe évolue) et pourtant tout était bien parti, du moins sur le papier. Inhepsie est un groupe français, un duo à vrai dire, qui œuvre dans la musique dark atmosphérique à tendance symphonique. On trouve donc sur cet album des synthés en masse, des chœurs en grande quantité, une voix lead féminine éthérée, quelques accords de gratte, bref de quoi passer un bon moment. Si on regarde les paroles d’un peu plus prêt on s’aperçoit qu’il s’agit là d’un concept album divisé en trois parties : l’oracle des éléments puis l’oracle des créateurs et enfin l’oracle originel. Tout avait l’air bien jusqu’à ce que le cd arrive dans la chaîne.
Je vous vois venir en disant : « mon petit DT tu dis ça parce que tu n’aimes pas le style ! » et bien j’aimerai que vous ayez raison. Le problème c’est que Dark Sanctuary me transporte vers d’autres cieux et qu’Hagalaz runedance me fait vibrer. Je vous dis ça parce que ces deux groupes bien que musicalement différents ont le même but qu’Inhepsie. Par le biais d’une musique très atmosphérique ils incitent l’auditeur à la rêverie. Désolé pour Inhepsie mais l’hégémonie de Dark sanctuary n’est pas prête d’être remise en question, il faut dire que ces derniers ont quand même mis la barre assez haut avec leur dernière offrande. La technique instrumentale n’est pas mise en cause : les lignes musicales sont assez épurées, aucun instrument se retrouve noyé dans la masse ce qui est plutôt bien mais qui hélas ne suffit pas. La production non plus n’est pas en cause, celle ci est claire et place les vocaux de la chanteuse en avant. Non, le problème vient des morceaux eux mêmes qui n’ont aucune saveur et qui ne dégagent aucune émotion. Vu le style joué ça ne pardonne pas ! Cathy Bontant a beau essayer de monter dans les notes les plus aiguës, rien n’y fait. Parfois les textes n’aident pas, entendre quelqu’un répéter plusieurs fois « comme un poisson dans l’eau, comme un poisson dans l’eau » ça lasse plus qu’autre chose. C’est dommage parce que d’un côté on sent que le groupe a voulu bien faire mais je suis désolé, à la vue de la concurrence, il n’y a pas photo.
D’un côté il s’agit là de la première œuvre du duo, espérons qu’ils trouvent vite leur marque et qu’ils laissent un plus mûrir leurs compositions pour les rendre un peu plus attrayantes et moins ennuyeuses.



Rédigé par : dark tranquilou | 07/20 | Nb de lectures : 7707