La pochette d'un album est souvent révélatrice de son contenu et peut même parfois influer fortement sur les ventes. Combien d'albums Iron Maiden ont-ils vendus uniquement grâce à la beauté des pochettes ? Aucun sondage officiel n'est jamais venu mettre de chiffres sur cette hypothèse malheureusement. Les instituts de sondage sont de toute façon trop occupés à savoir si Loana va se faire honorer par Aziz ou si Kenza va mettre un string panthère pour parader devant les multiples caméras d'une obscure chaîne de télévision pour adolescents boutonneux et lobotomisés. Pour en venir aux faits, la pochette de cet album des Tchèques d'Ingrowing est à elle toute seule une véritable exposition de mauvais goût. Même en passant sur les couleurs fadasses et les photos plutôt floues, on y remarque les quatre musiciens occupés à tester des méthodes de suicide plutôt banales (hormis la tronçonneuse dans la bouche... très fun !). Heureusement que la musique vient quand même sacrément relever le niveau. Ingrowing pratique un grind-death de premier ordre qui n'est pas loin d'égaler les maîtres du genre. Une production nickel-chrome et un songwriting performant et direct sont les atouts de cet album qui me fait quelque peu penser à l'excellent "Mass appeal madness" des vénérables Napalm Death. Toutefois, le son global est plus proche de productions récentes comme le dernier Deranged à côté duquel ils n'ont nullement à rougir (je la trouve compliquée cette phrase, pas vous ?). L'écoute de ce disque est tout bonnement jouissive et la brutalité grind alliée à la technicité du death fait de "Suicide binary reflections" une acquisition indispensable pour tout amateur de laminage auditif.




Rédigé par : loufi | 8.5/10 | Nb de lectures : 2657