Si, suite à l’annonce du split de SINISTER, j’avais parié sur le retour imminent de ses membres sous un nouveau nom, j’aurai gagné. Revoilà des ex-SINISTER et plus précisément Rachel, Aad Kloosterwaard (quel calvaire pour ce type d’apprendre à écrire son nom en maternelle !) qui prête également ses baguettes à HOUWITSER et Ron Van Der Polder pour ce qui est des guitares/basse. Formé depuis août 2003 et ayant déjà à son actif un promo « Primitive butchery » qui leur a valu de signer chez Displeased, INFINITE HATE nous impose ce premier album en guise de carte de visite. Contre toutes attentes « Revel in bloodshed » n’est pas la suite logique de « Savage of grace », en effet INFINITE HATE affiche avec ce disque son désir de mixer du death old school avec du brutal death US. Et c’est là que ça merde grave car « Revel in bloodshed » se révèle un exemple d’album sans consistance qui se contente de blaster du début à la fin. Tout d’abord, revenons un peu sur le chant de Rachel qui ne sait décidément pas se servir de sa voix. Le fait de placer ses mains de chaque côté du micro, de jouer ainsi sur la saturation et d’aboyer dedans ne font pas d’elle une chanteuse à part entière. Il va sans dire que le tapage autour de SINISTER, depuis qu’elle en faisait partie, découlait directement de son sexe et non de son talent. Outre cette carence vocale, INFINITE HATE nous inflige onze titres bâclés et brutaux sans doute composés en moins de temps qu’il n’en faut pour dire le mot « cucurbitacée ». Je sais pertinemment que cette chronique va être pour moi l’occasion de me faire de nouveaux amis parmi les lecteurs de VS mais je ne peux en aucun cas cautionner de quelques façons que ce soit un album aussi dispensable que celui-ci. Moi qui adorais le grand SINISTER, je me retrouve à parler d’un groupe de sous brutal death mal produit. Franchement, ça me fait bien mal aux burnes quand je repense aux petites merveilles que les Hollandais nous avaient concoctées dans le passé. Comme si cela ne suffisait pas INFINITE HATE se permet de massacrer le vénérable « Flag of hate » de KREATOR dans une reprise aussi personnelle que blasphématoire.
Saluons donc, mes amis, comme il se doit, ce retour des ex-SINISTER en laissant soigneusement ce disque insipide dans les rayons de nos disquaires respectifs.


Rédigé par : Tonton | 05/20 | Nb de lectures : 8716