INFESTUS - The Reflecting Void (Debemur Morti/Season of Mist) - 06/10/2014 @ 07h46
Trois ans après l’excellent Ex|ist, revoilà Andras, euh… INFESTUS. La confusion peut avoir lieu, car l’allemand est toujours seul aux commandes. J’avoue avoir quand même vérifié avant d’écrire cela, puisque Andras a réuni une paire de musiciens pour tourner l’année dernière. D’ailleurs, la musique du groupe a plutôt bien passé l’épreuve de la scène. Mais revenons à nos moutons et à ce quatrième album d’INFESTUS, intitulé The Reflecting Void, sorti une nouvelle fois sur l’excellent label Debemur Morti.
Si vous avez aimé Ex|ist, vous ne devriez pas être trop dépaysés. Le black metal de l’allemand est toujours aussi personnel, avec ses passages intenses à base de trémolos et de chant au cordeau. Certains passages sont carrément furieux, au bord de la rupture, que ce soit musicalement ou vocalement. C’est d’ailleurs une nouveauté dans ce disque, Andras joue beaucoup plus sur les montées en intensité, partant d’une intro à la guitare claire, atmosphérique, pour aller crescendo jusqu’à l’explosion. Sur "Constant Soul Corrosion", il va même jusqu’à stopper cette intensité au moment où elle s’apprête à exploser pour repartir en passage clair et atmo.
Les morceaux sont encore une fois assez longs, dépassant souvent les sept minutes. Andras prend son temps, développe ses idées et ses thèmes. Parfois, c’est surprenant, des « mosh-parts » faisant leur apparition. Mais le teuton s’en fout, c’est son bébé, et il fait ce qu’il veut. D’ailleurs, il a décidé de rallonger les passages atmosphériques et calmes, quoiqu’inquiétants. La musique d’INFESTUS devient encore plus variée. L’intensité des passages black n’en est que décuplée. Malheureusement, on en vient à s’ennuyer quelque peu à cause des passages paisibles plus nombreux et plus longs. Les morceaux se confondent, ce qui permet de gagner en tension, mais s’égarent dans les moments contemplatifs plus chargés en émotions à la guitare claire.
Pourtant, je trouve que le groupe a gagné en intensité, faisant penser à la scène post-black dans ses montées en intensité. Si les racines black metal sont toujours présentes, elles sont enfouies de plus en plus profondément, suppléées par d’autres influences plus présentes. Mais les contrastes exacerbés et surtout trop nombreux dans la musique ne m’ont pas autant convaincues que sur Ex|ist. Je suis resté un peu sur ma faim, attendant l’explosion qui ne vient que trop rarement. La direction d’Andras est claire, mélanger ses multiples influences dans sa musique, en s’affranchissant des carcans et des codes. Mais c’est à double tranchant. Il faudra en tout cas une sensibilité plus prononcée que la mienne pour apprécier pleinement ce, somme toute, bon album.
la chro est raide, il est excellent cet album, je serais monté jusqu'à un bon 16...
Itir IP:88.174.73.232 Invité
Posté le: 07/10/2014 à 01h25 - (113884)
Je suis bien d'accord. quelle faible note pour un album pareil ....
schrissse Membre enregistré
Posté le: 07/10/2014 à 17h42 - (113892)
Pareil je trouve que ça vaut un peu plus...
Toinou IP:178.23.156.100 Invité
Posté le: 10/10/2014 à 10h35 - (113939)
Itou
16/20
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Si vous avez aimé Ex|ist, vous ne devriez pas être trop dépaysés. Le black metal de l’allemand est toujours aussi personnel, avec ses passages intenses à base de trémolos et de chant au cordeau. Certains passages sont carrément furieux, au bord de la rupture, que ce soit musicalement ou vocalement. C’est d’ailleurs une nouveauté dans ce disque, Andras joue beaucoup plus sur les montées en intensité, partant d’une intro à la guitare claire, atmosphérique, pour aller crescendo jusqu’à l’explosion. Sur "Constant Soul Corrosion", il va même jusqu’à stopper cette intensité au moment où elle s’apprête à exploser pour repartir en passage clair et atmo.
Les morceaux sont encore une fois assez longs, dépassant souvent les sept minutes. Andras prend son temps, développe ses idées et ses thèmes. Parfois, c’est surprenant, des « mosh-parts » faisant leur apparition. Mais le teuton s’en fout, c’est son bébé, et il fait ce qu’il veut. D’ailleurs, il a décidé de rallonger les passages atmosphériques et calmes, quoiqu’inquiétants. La musique d’INFESTUS devient encore plus variée. L’intensité des passages black n’en est que décuplée. Malheureusement, on en vient à s’ennuyer quelque peu à cause des passages paisibles plus nombreux et plus longs. Les morceaux se confondent, ce qui permet de gagner en tension, mais s’égarent dans les moments contemplatifs plus chargés en émotions à la guitare claire.
Pourtant, je trouve que le groupe a gagné en intensité, faisant penser à la scène post-black dans ses montées en intensité. Si les racines black metal sont toujours présentes, elles sont enfouies de plus en plus profondément, suppléées par d’autres influences plus présentes. Mais les contrastes exacerbés et surtout trop nombreux dans la musique ne m’ont pas autant convaincues que sur Ex|ist. Je suis resté un peu sur ma faim, attendant l’explosion qui ne vient que trop rarement. La direction d’Andras est claire, mélanger ses multiples influences dans sa musique, en s’affranchissant des carcans et des codes. Mais c’est à double tranchant. Il faudra en tout cas une sensibilité plus prononcée que la mienne pour apprécier pleinement ce, somme toute, bon album.
Rédigé par : Skay | 14/20 | Nb de lectures : 11477