Après une absence trop courte de deux ans, les Finlandais de INFERIA déballent leur nouvelle cargaison de compost. Si cette formation a frôlé son quart d'heure de gloire dans les années 90, cet album ne leur fera pas monter les marches du panthéon.

Deux conditions pour apprécier ce que fait INFERIA :
1/ aimer ce qui se faisait dans les garages en Scandinavie il y a 20 ans
2/ être sourd.

Ces Finlandais ont donc enregistré seize titres parfaitement plats d'un Death Metal attardé mollement badigeonné du Grind Core de NAPALM DEATH. Qu'on nous joue la carte écornée du Old School soit, mais qu'on le fasse avec panache et conviction. Là, c'est simplement mauvais. L'ambiance ? Digne de Derrick. Le groove ? Au placard. L'impact ? J'ai vu des bigorneaux à marée basse plus véhéments… J'ai bien peur que cet album soit un triste étron rébarbatif. Les riffs éculés ou châtrés s'entassent sur des vocaux minables qui se suivent et se ressemblent, la basse fait deux trois bouïng-bouïng avant de repartir dans la cuvette que ce groupe n'aurait pas du quitter. Le pompon c'est que la prod' est tout bonnement à chier… le énième handicap d'un groupe cul-de-jatte.

Foireux de bout en bout. Ils ont sans doute enregistré dans une friteuse ou branché leurs grattes sur un sèche-cheveux pour sortir un son aussi imbuvable. En tendant l'oreille, on discernera à peine les "wouaf-wouaf" de celui qui tient le micro, les cymbales en téflon du batteur à œufs… pour le reste, ça vaut la qualité d'un film de boule de Canal+ en crypté… (et là, Prince de Lu se rappelle de ses coupables veillées adolescentes!)

Le nom des titres est révélateur du niveau de cet album qui narre d'édifiantes histoires de quéquettes et de nichons avec un humour finement ciselé rivalisant avec Philippe Castelli. Admirez le subtil calembour du titre 6 "Assterix"…

Bref, après m'être farci cet album, je peux vous dire un secret : vous trouverez mieux ailleurs.


Rédigé par : Cobra Commander | 05/20 | Nb de lectures : 10881