INEPSYS est un quintet du Sud de la France (entre Albi et Toulouse) qui a commencé sa carrière en 2003. Ce « Time for redemption » est son premier album après deux démo.

Le groupe pratique un prog metal, dans lequel la guitare et les claviers (utilisant des sons souvent très synthétiques voire parfois carrément électro) se taillent la part du lion, pourtant c'est bel et bien le guitariste, Ludovic Mercier, qui est à la base des morceaux. Le chant de Jerom Rollat lui est assez particulier d'un genre qui peut déplaire, parfois avec un touche de mélancolie dans la voix. Le groupe aime mêler métal, élements électro (mais pas sur tous les morceaux), des traces de new-wave, de thrash et beaucoup de virtuosité... à tel point qu'à un moment donné on ne sait plus si le groupe est ambitieux ou prétentieux. Le groupe prend son temps pour développer ses morceaux qui sont dans l'ensemble longs, 6 minutes en moyenne, 3 morceaux dépassent les 8 min (dont un instrumental) et la dernière pièce culmine à 14 minutes. L'album a une durée totale de 71 minutes... puisque je vous dis que le groupe joue du prog !

Autant avouer de suite que je ne suis pas vraiment rentré dans l'univers du groupe, je n'aime pas trop le son du disque, la voix semble couvrir le reste quand elle est présente, le son de batterie est trop synthétique et je ne suis pas trop fan de ces duels d'intruments à outrance. Par contre je reconnais une intelligence au groupe via de nombreux chargements d'ambiance et/ou de rythmes dans certaines chansons dont bien évidemment la suite « The same rule » qui commence de façon assez lente avec des claviers aériens et des guitares grasses puis accélérer avant de revenir à du mid tempo sur un passage assez calme jusqu'à un emballement soudain voire brutal avec solo de clavier puis de guitare pour finir sur un decrescendo.

Je ne peux nier que tout cela est assez bien fait (mise à part le son sur lequel j'ai déjà émis mes réserves) que clavieristes et guitaristes en herbe vont trouver de quoi s'abîmer les doigts mais je n'accroche pas. En revanche je me dis que le gros gros fan de prog devrait trouver ici son bonheur, avec en plus l'originalité apportée par les sonorités électroniques qui parsèment le disque.


Rédigé par : Papy Cyril | 12/20 | Nb de lectures : 15793