INDIAN - Guiltless (Relapse/Pias) - 10/05/2011 @ 08h01
Enorme. Le Sludge/Doom, Sludgecore, Hardcore de INDIAN vous explose à la gueule dès le premier riff et sans demander pardon, vous taillade le corps avant de vous laisser sur le bitume, à poil, avec un balai dans chaque orifice, baignant dans votre sang, votre pisse et votre merde. C’est à peu près l’effet que vous fera cet album, avec quelques petites variations et nuances pour certains d’entre nous. INDIAN, groupe récemment signé chez Relapse, est le quintet de Chicago faisant parler de lui depuis pas mal de temps déjà. Comptant dans ses rangs Will Lindsay de WOLVES IN THE THRONE ROOM, MIDDIAN et NACHTMYSTIUM (excellent groupe de Black/Psyche de l’Illinois), le combo US a fait appel au très (trop) populaire Sanford Parker pour la production de son troisième album en date et le premier long effort pour Relapse.
Mené de front par le guitariste/chanteur/hurleur Dylan O’Toole, INDIAN propose ici un album qui rime avec efficacité, maîtrise et maturité. Efficacité car chaque titre accroche l’oreille dès le départ, les breaks sont savamment posés et chaque reprise de rythme laisse le souffle court. Maîtrise: des atmosphères et du tempo, le groupe passant intelligemment et spontanément d’un Drone-Doom enivrant et malsain («Guiltless» et «Benality») à un Post-Hardcore des familles, NEUROSIS en tête («The End of Truth» et «No Grace»). Maturité, car depuis ses débuts le combo n’a cessé d’évoluer et l’on sent ici que le groupe a trouvé son style de prédilection. C’est en effet l’album qui permettra à INDIAN de se faire connaître ailleurs qu’aux alentours de Chicago.
Le titre d’ouverture «No Grace» vous prend aux tripes dès le départ. La combinaison entre la production du sieur Parker, le riff de gratte simple mais qui prend le dessus pendant un peu plus d’une minute et le chant presque Black Metal de Dylan est en effet imparable. Sans compter la baisse de tempo en cours de chemin ne faisant qu’accentuer l’aspect oppressant de la zique du combo. Suit «The Fate Before Fate», dont l’entrée en matière et les vocalises malsaines (proches de BURZUM. Si, si) vous donnent envie de continuer à découvrir cet album plus en profondeur. Tandis que le titre pachydermique «Guiltless» présente le côté le plus Doom/Drone de INDIAN (8 minutes de variations sonores qu’aurait pu générer un KHANATE ayant copulé avec ELECTRIC WIZARD), certains titres comme «The End of Truth» (avec son épilogue Noisy au possible) ou bien «Supplicants» (un titre instrumental de moins de trois minutes. Juste le temps d’évacuer un peu le stress accumulé jusqu’ici) viennent compléter savamment la palette sonore en proposant des variations de rythmes et d’ambiances au ton parfois mélodieux. La dernière piste «Benality», qui s’étire sur 9 minutes, permet de clore cet album sur la note Sludge/Doom dont le groupe porte fièrement le flambeau. Ce groupe a encore un bel avenir devant lui. Il ne resterait plus qu’à nous Européens à les découvrir sur scène. Mais il semble que INDIAN ne veut conquérir pour le moment que le continent américain.
Et pour finir sur une touche un peu plus poétique que celle par laquelle j’ai débutée cette chronique, je dirais que «Guiltless» pourrait constituer la bande originale d’un des romans les plus sombres de Hubert Selby Jr. Avis aux connaisseurs.
Sympa, mais assez commun. Il y a quand même des ambiances assez terribles, bien crasseuses.
En tout cas leur signature chez Relapse va leur offrir un bon coup de pouce pour se faire connaître.
Les précédents sont bien sympas également.
Zepekegno Membre enregistré
Posté le: 10/05/2011 à 19h02 - (93784)
Bien vu pour la patte Iron Monkey, même si là c'est clairement plus haineux et moins fun... Délicieusement abusif cet album en tout cas, leur meilleur avec le 1er!
jeune ravioli IP:87.239.216.10 Invité
Posté le: 10/05/2011 à 20h49 - (93787)
hum je vais essayer...
celui de 2007, "Slights and abuse" m'avait laissé de marbre, mis à part le son de gratte bien crado.
gulogulo Membre enregistré
Posté le: 10/05/2011 à 22h31 - (93789)
slights & abuse est mauvais ; the unquiet sky était sur la bonne voix, mais les riffs décidément trop neuneus finissaient par user son tranchant ; celui-ci a le bon alliage de nunucherie et de contondance
gulogulo Membre enregistré
Posté le: 10/05/2011 à 23h01 - (93790)
ahem
*voie
chavroux Membre enregistré
Posté le: 16/05/2011 à 11h45 - (93923)
Après 10 écoutes environ de ce "Guiltless" bilan mitigé, il ramone sévère mais en fait on a l'impression d'écouter la même piste en boucle. En fait à force, ça reloute plus qu'autre chose.
maldito corazon Membre enregistré
Posté le: 16/05/2011 à 23h17 - (93951)
de toute façon c'est signé chez relapse ...
chavroux Membre enregistré
Posté le: 29/10/2011 à 13h02 - (97931)
En fin de compte, je reviens sur mon précédent commentaire, de l'eau a coulé sous les ponts depuis et une attirance bizarre m'a fait revenir à plusieurs fois depuis sur cet album... En vérité, même si je confirme qu'il est répétitif, je le trouve addictif et il dégage une telle puissance qu'il en devient limite excellent...
où alors mes goûts ont évolués depuis 6 mois... à suivre!
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Mené de front par le guitariste/chanteur/hurleur Dylan O’Toole, INDIAN propose ici un album qui rime avec efficacité, maîtrise et maturité. Efficacité car chaque titre accroche l’oreille dès le départ, les breaks sont savamment posés et chaque reprise de rythme laisse le souffle court. Maîtrise: des atmosphères et du tempo, le groupe passant intelligemment et spontanément d’un Drone-Doom enivrant et malsain («Guiltless» et «Benality») à un Post-Hardcore des familles, NEUROSIS en tête («The End of Truth» et «No Grace»). Maturité, car depuis ses débuts le combo n’a cessé d’évoluer et l’on sent ici que le groupe a trouvé son style de prédilection. C’est en effet l’album qui permettra à INDIAN de se faire connaître ailleurs qu’aux alentours de Chicago.
Le titre d’ouverture «No Grace» vous prend aux tripes dès le départ. La combinaison entre la production du sieur Parker, le riff de gratte simple mais qui prend le dessus pendant un peu plus d’une minute et le chant presque Black Metal de Dylan est en effet imparable. Sans compter la baisse de tempo en cours de chemin ne faisant qu’accentuer l’aspect oppressant de la zique du combo. Suit «The Fate Before Fate», dont l’entrée en matière et les vocalises malsaines (proches de BURZUM. Si, si) vous donnent envie de continuer à découvrir cet album plus en profondeur. Tandis que le titre pachydermique «Guiltless» présente le côté le plus Doom/Drone de INDIAN (8 minutes de variations sonores qu’aurait pu générer un KHANATE ayant copulé avec ELECTRIC WIZARD), certains titres comme «The End of Truth» (avec son épilogue Noisy au possible) ou bien «Supplicants» (un titre instrumental de moins de trois minutes. Juste le temps d’évacuer un peu le stress accumulé jusqu’ici) viennent compléter savamment la palette sonore en proposant des variations de rythmes et d’ambiances au ton parfois mélodieux. La dernière piste «Benality», qui s’étire sur 9 minutes, permet de clore cet album sur la note Sludge/Doom dont le groupe porte fièrement le flambeau. Ce groupe a encore un bel avenir devant lui. Il ne resterait plus qu’à nous Européens à les découvrir sur scène. Mais il semble que INDIAN ne veut conquérir pour le moment que le continent américain.
Et pour finir sur une touche un peu plus poétique que celle par laquelle j’ai débutée cette chronique, je dirais que «Guiltless» pourrait constituer la bande originale d’un des romans les plus sombres de Hubert Selby Jr. Avis aux connaisseurs.
Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 12872