Voilà plus de vingt ans que Indestructible Noise Command n’avait pas sorti d’album. Pour marquer son retour sur la scène, cet ancien grand espoir du Thrash a signé chez les Anglais de Rising Records pour la sortie de « Heaven Sent, Hellbound ». Mieux encore, les mecs du Connecticut se sont entourés de Fredrik Nordström (At the Gates, Opeth, In Flames) pour la production et de Sam Shearon (Iron Maiden, Fear Factory, Rob Zombie), qui s’est, quant à lui, occupé de la pochette de l’opus.
Du beau monde sur le papier, sans ajouter le retour acclamé de cette formation qui avait pour première partie Pantera en 1988.

Et d’ailleurs, le nom du groupe texan ressort lorsque le premier titre retentit. L’attitude, l’énergie et la détermination engrangé par Dennis Gergely rappellent un certain Phil Anselmo durant la période de « Far Beyond Driven ». Mais l’omniprésence de rythmiques endiablées, jamais relâchées, toujours sous pression reste un des points importants de cet album d’I.N.C. Durant ses douze titres, « Heaven Sent, Hellbound » explose sous cette musique sous pression. Les guitares sont massives, elles sonnent d’un bloc, comme une grande baffe dans la gueule. La batterie est quant à elle claquante. L’effet escompté est là, le quinquet pioche dans un répertoire basique entre power, thrash ou heavy à l’américaine.

Hormis Pantera, la formation oscille entre influences qui varient entre Exodus et Slayer, et propose même quelques mélodies dignes de Metallica. Certes, ce n’est pas original pour un sou, mais c'est exécuté ici avec des couilles. Alors oui, il manquera toujours ce petit quelque chose qui nous laissera bouche bée, mais I.N.C. fait une leçon de violence avec ses armes. L’ensemble se veut homogène et pèchera au niveau de la linéarité, la production de Nordström poussant chaque musicien à son maximum et donne de l’impact à ce troisième méfait des Ricains.

En conclusion, Indestructible Noise Command revient vingt ans plus tard pour castagner plus fort que jamais. L’héritage laissé par Pantera ne passe pas inaperçu, alors si vous aimez ce style vous serez servi. L’originalité est en retrait, c’est évident, allez donc savoir si la carrière d’I.N.C. continuera sous ces hospices.


Rédigé par : choko | 12.5/20 | Nb de lectures : 12474