Richie Cavalera, beau-fils de Max Cavalera et fils de Gloria, revient avec ses joyeux lurons d’INCITE pour la sortie de leur deuxième album, « All Out War », à ne pas confondre avec l’énorme groupe de hardcore. Ceux qui ont vu SOULFLY ces dernières années n’ont pas pu esquiver cette jeune formation de l’Arizona et n’ont certainement pas dû manquer l’incroyable manque de personnalité artistique de ces quatre garçons. Alors à quoi bon chroniquer un disque si c’est pour enfoncer ce groupe que je ne porte pas dans mon estime ? A rien puisque cela n’empêchera pas les milliers d’opportunistes à faire une musique médiocre et largement (trop) diffusée.

« All Out War » succède à « The Slaughter » et ne change rien à la recette pseudo groove-thrash de garage mais à acquis plus de solidité. Difficile de faire pire me direz-vous, tant les braillements incessants et la platitude étalée durant tout ce disque sont sidérants. Marchant dans les traces de leurs ainés de LAMB OF GOD ou PANTERA, INCITE réalise une suite ennuyeuse et complètement pompé. Au premier abord, rien de choquant. Richie se contente de gueuler dans son micro et prend sa posture de leader très au sérieux. Peut-être même un peu trop, mais cela reste une affaire de gout. Toujours habité par des textes ridiculement clichés, le « petit » Richie affiche clairement qu'il n'est pas le digne héritier de Max Cavalera. Ou nous pouvons simplement dire qu'il est le successeur de Max Cavalera aujourd'hui mais en ayant 28 ans.

La comparaison avec son « vieux » s’arrête au nom, car au niveau de la voix, les deux chanteurs jouent dans des divisions différentes. Pourtant, « All Out War » commence plutôt bien avec « The Aftermath », qui apporte une énergie plus que convaincante et qui pourrait faire penser que depuis « The Slaughter » (…) les Américains ont compris la leçon. Puis, avouons-le, leur pistonnage a aussi permis au quatuor de se forger scéniquement, donc ils ne doivent pas être si horrible que ça à présent. Hé bien, détrompez-vous. Il suffira de quelque secondes pour comprendre que tout l’album sera du même acabit et qu’au bout de deux morceaux, on fait face à un plagiat énorme de INCITE contre lui-même. Pourquoi ai-je l’impression que le premier, le deuxième et même le troisième morceau sont les mêmes ? Alors, c’est bien, il y a de la patate, du « groove » et un temps soit peu de technique, mais l’ensemble sonne terriblement linéaire. Et quand les bonhommes essaient de diversifier « All Out War », on se retrouve avec une chanson pour enfant braillard et complexé avec le sans espoir « Hopeless ».

Pas la peine de s’étaler et de faire un track-by-track, faites vous une idée de ce que vaut « All Out War » grâce à Deezer ou en le téléchargeant, mais évitez de l’acheter, de vous le faire acheter ou de vous le faire offrir. « All Out War » ne révolutionne rien, n’offre rien et ne propose rien, il a même tendance à énerver par sa facilité et sa naïveté. Pour le plaisir et la méchanceté gratuite, certes, mais ce disque représente bien ces pauvres mots. Sans papa et maman, INCITE continuerait à jouer dans un garage. On oublierait presque de mentionner que Logan Mader s'est chargé de la production de cette galette.


Rédigé par : Choko | 07/20 | Nb de lectures : 12193